Constat n Les prix des principaux fruits et légumes ont enregistré depuis près de deux semaines de véritables envolées sur les étals des marchés, soit une hausse de 10 à 15 %, selon les spécialistes. Au marché Réda-Houhou (ex-Clauzel), Ferhat-Boussad, et autres marchés à travers la capitale, seule la tomate, vendue à 30 DA le kilo, demeure accessible. L'incontournable courgette à 120 DA / le kilo, l'ail oscille entre 400 et 500 DA /kg. Les navets, les poivrons à 100 da/kg, les haricots verts entre 120 et 140 da / kg tandis que la salade a frôlé les 160 DA / kg. «C'est la loi du marché qui fixe les prix», commente un commerçant au marché Ali-Mellah. Les fruits de saison demeurent hors de portée du commun des Algériens. «Les raisins, (muscat) à 300 Da le kilo !», se lamente un père de famille. Le prix de La banane tourne autour de 150 DA/kg et la pomme est vendue dans la plupart des marchés entre 120 et 200 DA. La pêche et la poire sont à 150 DA/kg et la liste reste encore longue. Face à cette situation, nombre de ménages fuient les marchés pour acheter des pâtes et des féculents, lesquels ne sont pas non plus accessibles pour les familles à faibles revenus. La ménagère se voit incapable donc de répondre aux besoins de sa famille. Car, en plus des dépenses de la rentrée scolaire, la flambée des prix vient encore porter atteinte au budget familial qui est amoindri déjà par la cherté incessante des autres produits de large consommation ainsi que des viandes blanches et rouges. Les raisons ? L'augmentation des prix dans les marchés de gros en est la cause. C'est d'ailleurs, la seule explication que les commerçants avancent pour justifier cette situation. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) déplore cette hausse et appelle les autorités concernées à combler le déficit en matière de production nationale pour y faire face. En l'absence de cette dernière, la facture des importations des produits de large consommation a grimpé pour satisfaire la demande grandissante des Algériens. D'où les prix en constante hausse. «Nous enregistrons annuellement un déficit qui avoisine les 40 % en matière de production de viandes rouges et blanches. L'Algérie produit 600 000 tonnes de ces viandes alors que le besoin national est d'un million de tonnes par an», nous indique le porte parole de l'UGCAA Hadj Tahar Boulanouar, joint par téléphone. Le prix d'un kilo de viande blanche a frôlé les 390 DA ces derniers temps. Quant au prix de la viande ovine, il se situe entre 1000 et 1800 DA. 90 % des aliments du bétail (maïs, soja, etc) sont importés. Samia Lounes