Résumé de la 7e partie - Le 737 était équipé de l'un des réacteurs les plus utilisés dans l'aviation en cette période. Pour les experts, éviter à d'autres avions de subir la même catastrophe fait, dès lors, partie des éléments à prendre en compte. Les experts examinent alors le livret d'entretien du 737... L'examen de ce dernier indique dans un premier temps que le tube a justement été réparé. Il fallait dès lors voir si cette intervention avait été effectuée correctement. Il en ressort que lors d'une inspection de routine, un an plus tôt, les mécaniciens avaient décelé de petites fissures sur certains tubes à flammes. «Découvrir une crique de fatigue sur un tube à flamme n'a rien d'inhabituel. Parce que cette pièce se trouve dans un endroit extrêmement chaud. Les manuels proposent diverses solutions pour réparer ces fissures. Les enquêteurs constatent que les mécaniciens les ont soudées pour les refermer. Respectant en cela les procédures prescrites. Mais la crique de fatigue du tube à flamme numéro 9 était inhabituellement longue. «Le manuel de révision n'indiquait aucune mention sur la longueur des criques à flammes. Pour les mécaniciens, par habitude et en l'absence d'instructions, si elles sont plus longues que la moyenne, celles utilisées étaient traitées pareillement», explique l'expert. Les tubes à flammes réparés sont remontés dans le moteur. Les mécaniciens n'ont alors aucun moyen de savoir que la soudure n'a pas correctement refermée la fissure. Cela tient au fait que ces pièces ne peuvent pas être inspectées tant que le moteur est fixé à l'avion. Or, depuis cette intervention, onze rapports ont signalé une accélération déficiente du moteur 1. Et les guides de réparation dont disposent les mécaniciens, ne signalent pas qu'un tube endommagé peut expliquer une accélération déficiente. «Apparemment les mécaniciens ne s'inquiétaient pas outre mesure. Ils avaient déjà constaté ce genre de choses sans qu'une quelconque gravité soit signalée. «Par habitude donc, les mécaniciens de Manchester ont tout simplement procédé à quelques réglages du ralenti et l'avion reprend du service», explique l'expert. Parallèlement à cet aspect, les enquêteurs ont récupéré l'enregistreur de vol. Ce dernier révèle que l'équipage du vol 28 était au courant du problème d'accélération. «Accélération lente du moteur», entendent-ils dans une conversation entre le pilote et son OPL... (A suivre...)