Qualité - Chacun des récitals proposés au public, nombreux, réceptif et connaisseur, s'est distingué d'une manière exceptionnelle et dans des tournures pures et fluides. La 4e soirée entrant dans le cadre de la 5e édition du Festival international de musique symphonique a été chargée d'émotion tant le jeu musical était spectaculaire. Trois ensembles venus de Pologne, du Mexique et d'Ukraine, ont admirablement brillé autant par leur maestria que par leur prestance scénique. Le temps d'une soirée, la scène a rassemblé dans un brassage culturel réussi alliant les gammes occidentales aux airs latins, dans un jeu alliant rapidité et de dextérité, voire une profonde connaissance, donc une maîtrise du répertoire joué ou interprété. C'est ainsi que chacun des récitals proposés au public, nombreux, réceptif et connaisseur, s'est distingué, d'une manière exceptionnelle, avec beaucoup d'allure et dans des tournures pures et fluides, par la qualité dans l'interprétation, tant instrumentale que vocalique, lorsqu'il s'agissait de chant d'opéra. Chacun des ensembles s'est remarquablement distingué par l'originalité des pièces et autres œuvres interprétées. Cela s'est fait dans un jeu cristallin, dans la douceur des mélodies et la sobriété du mouvement. La Pologne, un pays de renommée internationale sur la scène de la musique symphonique, puisqu'il est connu pour sa culture musicale, mais également pour ses grands compositeurs qui ont marqué le monde de la musique classique, a donné le la avec un duo piano-violon. Michal Francuz (pianiste) et Maciej Strzelicki (violon) deux jeunes prodiges de la musique classique et symphonique. C'est avec brio et virtuosité qu'ils ont interprété les œuvres de H. Wieniawski, K. Szymanowski et L. V. Beethoven. Plus tard, place à l'ensemble de cuivre mexicain Metale M5 Mexican Brass. Cette formation d'instruments à vent, composée de jeunes musiciens, a créé la surprise de l'assistance et l'a tenue en haleine dès les premières notes et ce, du début à la fin de sa prestation. Cette formation, dynamique et animée par un humour attachant, a vite subjugué le public, elle l'a enflammé par une prestance pleine d'entrain. Son jeu, festif, exaltant, se déroulait sur des airs spécifiquement latins. Mêlant ainsi les styles et les sonorités, la troupe mexicaine est passée du blues, à la musique populaire, puis de la musique contemporaine des comédies musicales à la musique d'opéra avec une aisance impressionnante. Le passage de Métale M5 Mexican Brass a été chaleureusement ovationné par le public qui, appréciant la prestation de la formation, n'a eu de cesse de l'acclamer. Et c'est sur «One, tow, three, viva l'Algérie» que les musiciens ont quitté la scène. - Pour clôturer cette quatrième soirée, le public a eu droit à l'Ensemble des solistes de l'Orchestre symphonique de la Radio nationale d'Ukraine dans un jeu soutenu et euphorique. Celui-ci a entamé le récital par une pièce ukrainienne moderne arrangée par le maestro Volodymyr Sheiko qui aura à diriger la soirée de clôture. Cet orchestre était également accompagné par l'ensembles de chœurs Kyiv Singers, sous la conduite d'Alla Sheiko, qui a agrémenté le passage de l'Ukraine. De son côté, le ténor Andrii Romanenko a sublimé cette fin de soirée de sa voix pure, forte et surtout sincère. C'est sur des airs de la Traviata que s'est achevée cette soirée qui s'est encore distinguée par la qualité du programme choisi par les trois pays participants. C'était non seulement un moment de découverte d'autres sonorités et de partage de sensibilité, mais de voyage dans des imaginaires divers. Le jeu était simplement grandiose, magistral.