Défi - Il semble que les hauts responsables du pays sont, cette fois-ci, déterminés, à mettre un terme aux lourdeurs bureaucratiques. La nomination d'un ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El-Ghazi, lors du récent remaniement gouvernemental effectué par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, renseigne, on ne peut plus clairement, sur cette «volonté» de remettre de l'ordre dans le mode de fonctionnement des administrations. L'ex-wali de Annaba a une mission très lourde à assumer, surtout qu'il s'agit, avant tout, d'un changement radical de mentalités et de réflexes qu'il faut effectuer avant toute autre démarche. Il a indiqué, lors de son installation, que le nouveau secteur dont il a la charge «a besoin de l'aide des autres départements concernés par la prestation du service public au profit du citoyen qui, a-t-il ajouté, attend que nous améliorions ces prestations». L'amélioration du service public a été, rappelons-le, l'un des axes majeurs sur lesquels avait insisté le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «Le gouvernement poursuivra l'amélioration des prestations en direction du citoyen au niveau des structures publiques et de proximité en vue d'une prise en charge de ses différentes préoccupations quotidiennes», avait-il souligné, le 24 septembre 2012, devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Il avait, en outre, insisté sur la «mise en place de mécanismes susceptibles de renforcer un meilleur accueil du citoyen au niveau des structures publiques et une prise en charge sérieuse de ses préoccupations». Ce qui est certain c'est que beaucoup reste à faire dans ce domaine, et c'est toute une nouvelle stratégie qui reste à adopter. Les simples citoyens et les opérateurs économiques veulent du concret. «Il faut surtout imposer aux employés de respecter les horaires de travail et prendre des mesures rigoureuses contre les fléaux de l'absentéisme récurrent et le favoritisme dans les administrations», affirment, à l'unanimité, plusieurs citoyens interrogés sur ce sujet. «Pourquoi un simple citoyen est-il contraint d'attendre plusieurs heures, voire plusieurs jours, pour obtenir un document administratif, alors que d'autres l'ont en un clin d'œil ? Il y a même des personnes qui n'ont même pas besoin de se présenter aux administrations concernées, car des employés leur apporteront les documents jusqu'à leur domicile. Voilà des pratiques qu'il faut bannir», insistent nos interlocuteurs.