Résumé de la 10e partie - Malgré l'incendie, le commandant décide de sortir de la piste et d'arrêter l'avion, sans se rendre compte qu'il venait d'aggraver la situation. «Ce qui s'était produit à ce moment précis était dramatique. Il y avait une chance sur un million pour que cela se produise au même moment. Alors que toute la force du vent frappait le côté droit de l'avion, une autre source d'air, plus légère, est venue s'engouffrer sur sa partie gauche. Cette source d'air est un vent contraire qui a propagé le feu qui brûlait le carburant s'écoulant de l'aile gauche. Il l'a répandu vers l'arrière de l'appareil. Le feu est passé au-dessus et en dessous du fuselage entre l'aile et l'empennage», explique encore l'expert. Le vent enroule donc les flammes à l'arrière de l'avion et les pousse en cabine. «S'il n'y avait pas eu ce vent, la situation aurait été nettement moins grave», ajoute-t-il. Jusque-là les enquêteurs ont découvert comment l'incendie s'est déclaré et comment il a réussi à s'infiltrer dans la cabine. Mais l'expert Edouar Trimbel doit encore résoudre le plus grand mystère entourant l'accident. «L'avion avait interrompu son décollage pour une raison tout à fait valable. Il s'était arrêté sur un taxiway assez rapidement. Et pourtant 55 personnes avaient péri. La grande question était donc pourquoi ? Les enquêteurs découvrent que la plupart des victimes ne se trouvaient pas dans la partie la plus touchée de l'incendie. Ce qui perturbe un peu plus les enquêteurs. Ce seront les autopsies qui désigneront le vrai tueur du vol 28. Sur les 54 personnes qui ont péri dans la cabine, seules six sont grièvement brûlées. Toutes les autres sont mortes suite à l'inhalation de la fumée. Il semble qu'elle ait été particulièrement toxique. Les survivants expliquent aux enquêteurs qu'elles étaient, tout simplement, irrespirables. «C'était une fumée très noire. On pouvait presque la toucher. C'était très bizarre», raconte une rescapée. «Ses effets étaient terribles. Dès la première inhalation, les gens se sentaient faibles et avaient la sensation que s'ils en respiraient encore, ils ne s'en sortiraient pas», indique un des spécialistes. A l'époque de l'accident, les effets d'un incendie dans un avion avaient déjà fait l'objet de plusieurs expertises. Mais pas ceux de la fumée. Pour comprendre pourquoi celle-ci a été aussi toxique, l'expert décide de faire une simulation du sinistre. (A suivre...)