Annonce - Les prix de la viande blanche qui ont pris des «ailes» ces derniers jours, seront revus à la baisse selon l'UGCAA. «Un kilo de poulet se vend aujourd'hui entre 360 et 370 DA/kg dans la plupart des marchés de la capitale. D'ici à une semaine, il y aura une légère baisse des prix», a déclaré, hier, à InfoSoir, le porte-parole de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar. D'après les estimations des éleveurs, le prix de la viande blanche oscillera entre 250 et 300 DA/kg», a-t-il affirmé. Cette baisse est due essentiellement à l'arrivée de la nouvelle production de la volaille au marché avec la baisse de la demande après la période d'été, a-t-il expliqué. Cependant, l'augmentation des prix de la viande blanche s'explique, pour M. Boulenouar, par le manque de production d'une part, et d'autre part, par la faille de l'approvisionnement et la hausse des prix de l'aliment du bétail, (maïs, soja) importés à hauteur de 80 %. La non-introduction de moyens technologiques et modernes par les éleveurs y est pour quelque chose. «L'Algérie ne produit pas plus de 250 000 tonnes de viande blanche par an, or, la demande nationale est estimée à 400 000 tonnes», a-t-il certifié. Il ne faut pas oublier non plus la cherté de la viande rouge, un des facteurs qui encourage les consommateurs à recourir à la viande blanche, sachant que le prix de la sardine, a triplé durant ces dernières années. Pour cela, il propose de fixer des objectifs à court terme pour développer la filière et réduire l'importation, à même de créer des organismes locaux pour booster la production au niveau local. Faisant une analyse de la situation actuelle des prix des produits agricoles, Akli Moussouni, expert en développement de l'agriculture et de l'agroalimentaire, dira que «les mécanismes de régulation du marché mis en œuvre, ne permettent pas de contenir les fluctuations des prix qui échappent au contrôle, du fait de la faiblesse de la production locale et de la dépendance des importations». Il citera, entre autres, l'exemple des prix de la viande blanche qui ne cessent d'augmenter sur le marché. Rien qu'en une année, le prix du poulet à triplé passant de 200 à 600 DA/kg ! Pourtant, enchaîne-t-il, en août 2012, l'ancien ministre de l'Agriculture, lui-même, avait dit qu'en «août 2013, le poulet atteindra 200 DA/kg, mieux 100DA le kg». Ce qui lui fera dire que «le produit échappe à tout contrôle de l'Etat». C'est une filière qui dépend totalement des importations. Une filière «d'importation à commencer par le poussin, les intrants, les médicaments, les vitamines... qui demeure non maîtrisée». Les viandes blanches dépendent directement de la mauvaise santé de la filière bovine et du marché extérieur en matières et intrants, a-t-il enchaîné.