Résumé de la 6e partie - Pour la première fois le commandant contacte l'aéroport de Cincinnati qui ne voit toujours par l'avion sur son radar. Après une manœuvre d'approche, il demande l'autorisation d'atterrir... «Approche. Air Canada 797. Mayday. Nous devons atterrir. Il y a un incendie dans les WC. L'avion se remplit de fumée», indique-t-il... «Ici Cincinnati. Dirigez-vous piste 27 gauche», répond la tour de contrôle. Le contrôleur de la tour de contrôle ne voit pas encore l'avion sur son radar. Mais il sait qu'il est en difficulté. «Il n'y avait pas d'affolement, pas de cris. Rien du tout. Tout le monde était très calme. Mais j'étais terrifiée à ce moment-là», témoigne une hôtesse de l'air. Il est presque 19h13, le contrôleur de la tour voit enfin apparaître le DC9 sur son écran. «Air Canada 797, vous êtes identifié. Dirigez-vous vers la piste 27 gauche. Descendez-à 3 500 pieds. Vous êtes à 1 200 nautiques au sud-est de l'aéroport», indique la tour de contrôle à l'équipage. Ce dernier doit être guidé depuis la terre ferme car, aveuglé par la fumée épaisse, il risque facilement de dévier de son cap. Le contrôleur va donc les faire atterrir en surveillant chaque étape de l'approche. En cabine, la fumée et la chaleur sont presque intolérables. «Je me suis dit, on va s'écraser. Et on ne va pas pouvoir m'identifier car je n'avais pas mes papiers sur moi. Donc je me suis levé, j'ai pris mon portefeuille et enfilé ma veste pour qu'on puisse reconnaître mon cadavre», témoigne un rescapé. «À ce moment-là j'ai cru que je ne m'en sortirais pas. Que je ne reverrais plus jamais ma famille car la situation était vraiment catastrophique», raconte Marie Bergue, une étudiante canadienne de 19 ans. «Mon fils détestait voler. Mais comme il était souvent sollicité dans son travail, il n'avait pas le choix. Ce qui l'inquiétait lui qui avait une peur bleue de l'avion», déclare la mère de l'une des victimes parlant de son fils. Pendant ce temps les manœuvres continuent à se mettre en place pour atterrir. «Donnez-nous le nombre de personnes à bord et la quantité de carburant dont vous disposez», demande la tour de contrôle au commandant. Ce dernier s'exécute. Tournez immédiatement à gauche. Vous êtes à un demi-nautique au nord de l'approche finale», ajoute le contrôleur. Camions de pompiers, ambulances et autres secours, sont déjà sur le tarmac attendant l'atterrissage du DC9... (A suivre...)