Bras de Fer - Les responsables du club sportif amateur CSA/MCA, ont organisé hier une conférence de presse au siège du club, à Chéraga. Le président du club sportif amateur, CSA/MCA, Amar Brahmia a remis en cause le rachat du club par la Sonatrach. A ce propos, il affirme que les membres du CSA ont déjà engagé une action en justice pour faire la lumière sur cette transaction que beaucoup jugent illégale. Il affirme que le CSA est capable de gérer les affaires du club, surtout que Mobilis lui a promis 22 milliards de centimes. «Je tiens à vous assurer que le CSA est capable de prendre en charge le club tout autant que la Sonatrach. Nous ne manquons pas de propositions et la dernière en date émane de Mobilis qui nous a promis de mettre le double en cas d'accord.» M. Brahmia a également prévenu que le club amateur ne va pas s'acquitter des dettes cumulées, qui s'élèvent à 8 milliards de centimes, car il estime qu'en reprenant le Mouloudia, la Sonatrach s'était engagée à apurer la situation financière passive comme il est stipulé dans les statuts du professionnalisme. Par ailleurs, Amar Brahmia a profité de ce rendez-vous avec la presse pour parler du patrimoine du MCA, à savoir le siège du club connu sous le nom de la «Villa». Les derniers événements ont mis en péril le seul patrimoine des Vert et Rouge. Le club phare de la capitale se dirige droit vers une situation qui pourrait le conduire à la perte de son unique bien immobilier. Les dirigeants du CSA/MCA estiment que cette situation incombe aux responsables de la SSPA/MCA. Les «Pétroliers», pour des desseins inavoués, font tout pour casser l'autre section du club. «Je suis le président d'un bureau élu démocratiquement et je reste fidèle à mes principes. Je n'accepterai jamais qu'on me dicte ce que je dois faire. Aucune personne, aussi influente soit-elle, ne pourrait me donner des ordres», a assuré Brahmia d'emblée. Les membres de l'assemblée générale se disent prêts à aller à la solution extrême. Ils lancent un ultimatum aux dirigeants de la Sonatrach jusqu'au 26 octobre prochain pour agir. S'ils ne voient rien venir, ils se disent tous d'accord pour passer à cette ultime alternative, à savoir reprendre les couleurs et le sigle du club. «Nous avons décidé de proroger l'ultimatum de quelques jours. Nous avons fait preuve de sagesse malgré le fait que la Sonatrach ne veut pas nous reconnaître. Je crois que la patience a ses limites. Outre la récupération du sigle et des couleurs du club, le bureau a décidé, à l'unanimité, de reprendre les destinées de l'équipe professionnelle et des espoirs. Nous sommes capables de gérer la section football car nous ne manquons pas d'hommes et de compétences pour être à la hauteur ou à défaut, réaliser les mêmes résultats obtenus jusque-là. Nous n'irons pas au-delà de cette date», a indiqué le président. Concernant l'affaire Hamadou, qui réclame plus de 400 millions de centimes, Brahmia a affirmé qu'il a tenté de trouver un accord qui arrangerait les deux parties, ce qui permettrait au Mouloudia de conserver son siège. «Nous avons bon espoir de trouver un accord avec le joueur qui n'est pas resté insensible à notre discours, nous comptons énormément sur son bon sens car nos cartes sont désormais entre ses mains, nous avons été francs avec lui en lui affirmant que le CSA n'a pas d'argent pour le payer et qu'il devra faire preuve de réalisme pour nous aider à nous en sortir en ces jours de l'Aïd en se passant au préalable des dommages et intérêts que lui a octroyés la justice».