Disposition - L'Aïd est là et la question des déplacements des citoyens se pose avec acuité : chacun arrivera-t-il à trouver un bus ou un taxi sans encombre ? Les membres de l'UGCAA et des commissions locales du transport ont soulevé, hier, plusieurs points noirs et ont demandé aux autorités concernées d'agir pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans le secteur des transports, notamment durant les fêtes. Le transport sera assuré, selon l'UGCAA, durant les deux jours de l'Aïd El-Adha. Cette situation encourage les chauffeurs de taxi à assurer la continuité de service tant que la circulation est fluide sur nos routes. Profitant de cette occasion, certains osent même spéculer sur les prix, d'autant qu'il n'y a pas de contrôle. A la gare, à l'aéroport, près des hôpitaux et à certaines stations de taxi notamment au 1er-Mai, à Alger-centre, à El-Madania, au Ruisseau et à Bab El-Oued, les chauffeurs de taxi assurent la permanence. A la gare routière du Caroubier les gens peuvent trouver un taxi même à 2 heures du matin, affirme-t-on. Le taxi collectif sera opérationnel également et plus de deux millions d'usagers pourront être transportés durant l'Aïd, selon les prévisions de l'UGCAA. Dans les gares routières, l'anarchie règne en maître. On peut trouver des bus assurant plusieurs destinations complètement vides, alors qu'ailleurs, il y a des centaines de voyageurs qui attendent l'arrivée d'un bus pendant des heures dans l'espoir de se déplacer. Il n'y a aucun contrôle des autorités et ce sont les usagers qui payent à chaque occasion les pots cassés. Les responsables du ministère du Commerce et ceux des directions des transports de wilaya doivent travailler de concert et en coordination avec les représentants des commissions locales pour régler ce problème épineux qui crée chaque année un grand désarroi auprès des voyageurs. A ce sujet, le représentant de la commission nationale des transporteurs a insisté sur la mobilisation des inspecteurs à la direction des transports de wilaya et des agents du ministère des Transports, qui doivent sortir sur le terrain durant les deux jours de l'Aïd afin de délivrer une «autorisation temporaire» aux transporteurs pour assurer ce service et soulager les usagers qui peinent à trouver un bus à cause de la saturation des lignes. Selon lui, les lignes interwilayas enregistrent un flux important et sont dépassées par le nombre de voyageurs. Ainsi un transporteur privé assurant des dessertes dans les quartiers d'Alger peut demander une autorisation pour assurer le transport entre deux wilayas. Le représentant de la commission nationale des chauffeurs de taxi d'Alger a, pour sa part, soulevé le problème du stationnement qui se pose avec acuité pour les chauffeurs de taxi qui sont pénalisés, très souvent, obligés de tourner en rond pendant des heures durant la journée, le temps de capter un client. Cette situation accentue, selon lui, l'embouteillage sur nos routes ! Il a dénoncé «les mauvaises pratiques des membres du syndicat qui ont monopolisé certaines lignes, notamment celle d'Alger-Oran-Alger. Attirés par l'appât du gain, ces derniers accaparent ces lignes en raison du flux important des voyageurs !