Des centaines de voyageurs se dirigent vers les stations de taxi et de cars pour rejoindre la résidence parentale. Voyager pour retourner au bled et passer l'Aïd avec la famille est une activité qui s'accentue durant les trois derniers jours de Ramadhan. Alger abrite des milliers de travailleurs et d'étudiants, voire des chômeurs, ayant des familles habitant d'autres wilayas du pays. Souvent, ce sont les enfants qui retournent voir leurs parents et le reste de la famille pour passer les fêtes religieuses de l'Aïd. Etre entouré des siens à la fin de Ramadhan et durant les trois jours d'après est considéré par la majorité des Algériens comme une réunion sacrée. Aux stations de bus et de taxi du Caroubier, l'activité de transport bat son plein. Lors de notre virée, nous avons constaté que le rythme n'est pas semblable aux autres périodes de l'année. Au niveau de la station de taxis, les transporteurs en partance pour la Kabylie et Chlef sont sur le vif. Car à chaque instant, il y a un nouveau lot de voyageurs. La cadence est presque du même rythme pour les autres destinations, notamment les taxis en partance pour Sétif, Oran et Biskra. Les chauffeurs de taxi se frottent les mains. Les clients ne manquent pas. Toutefois, afin de ne pas rater un départ, il est fortement conseillé aux voyageurs de se pointer en début de journée, comme l'indique un représentant de l'Union nationale des transporteurs de taxi (Unatt). Interrogé sur l'ambiance qui règne au sein de la station, notre interlocuteur a affirmé que malgré le flux important des voyageurs, tout se déroule dans de très bonnes conditions, car les taxis ne manquent pas. De plus, les transporteurs travaillent après le f'tour. «Il est vrai que durant les trois derniers jours précédant l'Aïd, des centaines de personnes retournent au bled pour rendre visite à leurs proches et passer cette fête relieuse dans une ambiance familiale. Cependant, pour les citoyens originaires du sud-ouest comme Béchar, une escale s'impose à Tlemcen, puisqu'il n'existe pas de ligne directe vers les wilayas lointaines. «Les taxis tlemcéniens sont rares», a souligné le représentant de l'Unatt. Du côté de la station de bus, l'activité est encore plus intense. Les voyageurs se bousculent pour arracher le ticket de départ vers leur lieu de résidence familiale. Les receveurs essayent de séduire le citoyen avant même d'acheter le ticket. En sillonnant la gare routière du Caroubier, un visiteur mesure la symbolique sacrée du jour de l'Aïd et prend conscience que cette fête religieuse ne peut être savourée qu'en famille.