Situation - Les vacances d'été terminées, la ville de Mostaganem s'apprête à retrouver son calme, mais surtout replonger dans tous les maux qui caractérisent le quotidien de ses populations. Le wali de Mostaganem qui a présidé, le 5 du mois courant, un conseil de wilaya consacré à la rentrée sociale 2013/2014 – regroupant les directeurs de la wilaya, les chefs de daïras ainsi que les maires des communes –, n'a pas mâché ses mots en s'adressant à ses responsables locaux. En premier lieu, Houcine Ouadah, a exigé des explications quant aux lenteurs dans l'exécution des projets en cours de réalisation ou interrompus. A l'occasion, le premier responsable de l'exécutif, a attiré l'attention concernant «la mauvaise gestion de certaines communes». Et là, les 32 élus ont été mis en garde contre les dépassements constatés dans leurs communes particulièrement «les conflits internes dans les assemblées», mais aussi «la mauvaise gestion des biens publics». Et ce n'est pas tout. Le wali a révélé que «beaucoup de mairies établissent des contrats de travail dans le cadre de l'action sociale et de l'insertion professionnelle à des pseudo-fonctionnaires rémunérés à titre fictif». Dans ce cadre, il a annoncé qu'une «double enquête est en cours pour démasquer les responsables», affirmant que «les projets de l'emploi doivent être redynamisés à tous les niveaux par les responsables concernés». L'intervention du wali a également porté sur l'éradication des constructions illicites dans toute la wilaya. Bon nombre de directions, daïras et d'APC qui «ralentissent le mécanisme de développement de la wilaya», ont été rappelées à l'ordre lors de cette même rencontre présidée par le premier magistrat de la wilaya qui a lancé un ultimatum à ces responsables locaux «avant qu'il ne soit trop tard». Une feuille de route portant sur une vue d'ensemble des projets de développement PCD/PSD de la wilaya a été élaborée. Et le retard dans l'exécution était flagrant. «Certaines communes ne consomment qu'un faible taux de leurs PCD», a déclaré Houcine Ouadah à l'assistance. Les chefs de daïra ont ainsi été sommés, en leur qualité de présidents des commissions de distribution de logements, de veiller à une procédure très ferme, rationnelle et équitable en matière d'attributions. Cependant, au-delà du discours officiel, beaucoup de questions demeurent sans réponses : Mostaganem est-elle condamnée à subir ce sort ? Les autorités locales sont-elles vraiment incapables de redonner à cette ville la place qui lui revient de droit d'autant qu'elle est, pour les spécialistes, le carrefour de l'Ouest et peut-être sa future capitale ?