Nouveauté La nouvelle structure s?attellera à disséquer les nouvelles formes de «la délinquance transnationale». Nouveau cap dans la guerre totale contre la criminalité en Algérie : un institut national de criminalistique et de criminologie devra voir incessamment le jour. Un projet de décret approuvé hier par le Conseil des ministres posera, en effet, les jalons d?une structure qui viendra remplacer, de par son cachet typiquement scientifique et moderne, «les moyens traditionnels d'investigation et de recherche jugés désormais inopérants». L?idée consiste à doter les services de sécurité d?un «instrument efficace et performant pour la prévention et la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes». Cela étant, la nouvelle structure devra être une banque de données en matière de statistiques, d?études et d?élaboration de différents scénarios de lutte. L?institut sera scindé en deux entités : la criminalistique est une structure chargée de récolter toutes les statistiques fiables concernant le crime sous toutes ses formes. Le service de criminologie se chargera de faire le diagnostic de chaque situation en incluant toutes les branches de la science : droit, psychologie, sociologie, économie, médecine légale? Le nouvel institut s?attellera notamment à «disséquer les nouvelles formes de la délinquance transnationale qui ciblent, depuis des années, l?économie nationale, la santé publique, l?environnement, la sécurité des personnes et des biens», lit-on en substance dans le communiqué du Conseil des ministres. L?Algérie aura vécu des scandales financiers, des détournements de fonds spectaculaires, un trafic de drogue sans cesse croissant et les grands centres urbains sont devenus de véritables nids de gangs qui se partageaient allègrement le juteux marché de la corruption et de la contrebande. Des centaines de crimes de tout genre sont aussi signalés au quotidien. Une telle situation complexe qui gagnait chaque jour en ampleur a trouvé le terrain fertile parce que, justement, la lutte était menée avec les mêmes moyens obsolètes au moment où les réseaux du crime organisé passaient à l?ère de la high-tech. Le crime organisé étant un phénomène complexe, sa lutte implacable devra sortir indubitablement du carcan archaïque. «L'évolution des moyens et des méthodes mis en ?uvre par les réseaux du crime organisé, exige des pouvoirs publics la mise en place de mécanismes et d'instruments appropriés pour faire face à des situations de plus en plus complexes.»