Le commandement de ce corps a fait son choix : performance et spécialisation des hommes. La sortie de promotions de la Gendarmerie nationale est, comme chaque année, une occasion de voir les nouvelles tendances du commandement. Pour cette année, et depuis notamment le lancement du projet (avalisé par le président de la République) de l'Institut de criminalistique et de criminologie, l'objectif est de former une nouvelle génération d'hommes hautement performants et spécialisés. La 36e promotion des unités de base, la 7e promotion de perfectionnement des cadres de l'état-major et la 1re promotion de la formation spéciale ont fait bénéficier tout autant : femmes étudiants étrangers et cadres gendarmes. La mise sur pied d'un institut hautement stratégique de criminalistique et de criminologie, qui sera dirigé par le colonel Smaïl Hallab, a poussé la tendance générale vers la formation de futurs cadres de ce corps d'armée. Au vu des exercices militaires produits par des groupes d'élite de l'école des Issers, on reste frappé par l'effort déployé par la Gendarmerie nationale en vue de combattre le crime organisé, le terrorisme et le grand banditisme. Protection de VIP, libération d'otages, traque de véhicules de bus terroristes, détection d'armes et de drogue et neutralisation de criminels ont figuré au menu des exercices militaires déployés, et qui, de par leur qualité, ont constitué le «plat de résistance» des parades. Une unité d'élite hyperperformante, très peu médiatisée, a fait une démonstration très applaudie : course-poursuite en hélicoptère d'un bus de terroristes. Reproduite sur le schéma des unités Gign françaises et des Cobra autrichiens, cette unité, dite «Division d'intervention spéciale», existe en fait, depuis plusieurs années et avait participé à des opérations spectaculaires dans le cadre de la lutte antisubversive. La prestation de serment des nouveaux officiers de la gendarmerie constitue le premier jour de l'existence de ces nouveaux officiers de la police judiciaire, qui dépendront, dans le cadre des ces missions précises, du procureur de la République, et aboliront le grade entre officiers tant que l'instruction judiciaire est en cours, précise un officier de la gendarmerie. «Avec la mise sur pied de l'Institut de criminalistique, la justice pourra travailler mieux. Notre objectif est de l'aider à éliminer les lenteurs et à la doter de la preuve matérielle scientifique», ajoute-t-il. Troupes d'élite, nouveaux cursus où figurent en bonne place les textes de lois et les droits de l'homme, Institut de criminalistique et de criminologie pour lutter efficacement contre le grand banditisme, équipes cynotechniques, autant de moyens mis à contribution pour une nouvelle conception de la sécurité intérieure.