Résumé de la 3e partie - Abderrezak consulte une «chouaffa» qui lui confirme ses soupçons : il a été victime du mauvais œil. Elle lui décrit même la coupable : une vieille femme, de petite taille, édentée et ayant un regard diabolique. Abderrezak demande à la voyante : — Peut-on guérir de ce sortilège ? — Oui...bien sûr... je vais te prescrire un remède qui annihilera l'effet du sortilège qui t'a foudroyé... Je te donnerai une amulette que tu devras toujours avoir sur toi. Quand tu sortiras, tu devras toujours l'avoir en poche... Il faut lui confectionner un étui. Ne la mets jamais dans une poche où il y a des pièces de monnaie ou un mouchoir...Et chez toi, tu devras la mettre sous ton oreiller. Elle te protégera contre les mauvaises intentions de tous ceux qui t'envient... — Mais que peut-on m'envier ? Je ne possède rien... — On ne t'enviera pas forcément pour les biens matériels que tu peux posséder. On peut t'envier pour ta gentillesse, pour ta façon de parler, pour le courage dont tu fais preuve face aux difficultés de la vie. — Hum... je comprends... — Ensuite, tu devras égorger un coq noir que tu envelopperas dans un de tes sous-vêtements : un maillot de corps par exemple fera très bien l'affaire. Tu en feras un paquet que tu ficelleras et enterreras dans une forêt, dans un lieu qui ne sera connu que de toi. — Tu m'as dit qu'il serait préférable de trouver la personne qui m'a jeté un mauvais sort, n'est-ce pas ? — Oui... mais il est préférable d'ignorer cette personne — Je retrouverai cette personne et lui demanderai de mettre un terme à son sortilège. — Ce serait une perte de temps... parce que généralement celui ou celle qui recourt à ce genre de pratiques a une telle haine en lui qu'il lui est impossible de changer d'avis envers sa victime. Va, ignore cette personne et fais ce que je t'ai dit. C'est préférable, crois-moi. — Il faut savoir ce que tu veux, el-hadja ! Au début tu m'as dit qu'il était préférable de trouver le ou la responsable du sortilège et maintenant tu insistes pour que je me limite au remède que tu m'as donné... (A suivre...)