Engagement - «Les patients atteints de cancer n'auront pas à attendre longtemps pour obtenir un rendez-vous de radiothérapie». «Le problème des rendez-vous hospitaliers, qui tardent jusqu'à un an et demi et même plus, sera banni et on ne parlera plus de cela dorénavant», a assuré le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui accompagnait hier mardi, le Premier ministre, dans sa visite dans la wilaya de Sétif. Cela sera possible, a-t-il précisé, grâce à l'acquisition par plusieurs hôpitaux du pays, d'accélérateurs de radiothérapie. Le ministre a ajouté que «plusieurs hôpitaux tels que ceux de Sétif, Batna et Annaba connaîtront la mise en service de ces équipements entre le 15 et le 20 février prochain». Par ailleurs, M. Boudiaf a indiqué que le Premier ministre est en train d'étudier la possibilité du lancement d'un grand hôpital pour enfants sans préciser le lieu. En attendant, on ne cessera de rappeler que beaucoup d'encre a coulé et de nombreuses dissertations ont été faites sur la souffrance des cancéreux chez nous. Dans une Algérie qui enregistre chaque année entre 40 000 et 44 000 nouveaux cas de cancer, certains malades attendent parfois plusieurs mois, voire des années avant d'obtenir un rendez-vous dans l'un des centres de radiothérapie qui existent actuellement. Et ce n'est pas un problème de moyens financiers, sachant que le budget alloué au ministère de la Santé dans le cadre de la loi de finances 2012 est de... 306 925 642 000 de dinars. C'est plutôt la question de la gestion qu'il faudrait revoir, d'autant plus que le remplacement de l'ex-ministre, Djamel Ould Abbès, par Abdelaziz Ziari et ensuite par Abdelmalek Boudiaf n'a encore rien résolu. Le calvaire continue, y compris avec la nomination, en janvier dernier, du Pr Messaoud Zitouni par le président de la République pour assurer le suivi et l'évaluation du plan national cancer. «Ce qui aurait dû se faire depuis 2006, n'a pas encore été fait pour des raisons, que moi personnellement, j'ignore», avait tonné récemment le chef de service du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Quand la décision de construire de nouveaux centres a été prise en 2006, il fallait également songer à former les personnels y exerçant. Maintenant, on nous promet des solutions pour 2014 et espérons que l'effort consenti sera autant humain que financier», avait-il ajouté. «Ceux n'ayant pas ces moyens, attendent désespérément un rendez-vous. Face à une maladie comme le cancer, nos concitoyens sont démunis. C'est ce qui est le plus scandaleux. Pis : dans certaines régions du pays, bon nombre de malades sont inscrits sur des listes d'attente y compris pour les médicaments», avait dénoncé le Pr Kamel Bouzid. Pour le traitement de cette maladie. «Il y a actuellement un énorme manque de drogues de chimiothérapie et les centres de radiothérapie sont insuffisants».