Boycott - Nous maintiendrons notre appel au boycott contre la cosommation des œufs tant que les prix continueront de grimper. Tels sont les propos de Zebdi Mustpapha, président de l'Association de protection des cosommateurs à l'occasion de la rencontre organisée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens sous le thème : «L'inflation et ses répercussions sur le pouvoir d'achat». Il a rappelé qu'au début de la semaine dernière, le prix de l'œuf était à 13 DA l'unité avant de grimper encore à la fin de la semaine de 10 %, ce qui nous a amenés à faire un appel au boycott sur les produits des volailles, qui connaissent ces derniers temps des augmentations excessives. Sur le thème de la réunion, l'orateur a estimé que les conséquences de l'inflation étaient moins néfastes que celles de la spéculation ou le monopole sur des produits. Car, selon lui, cette dernière demeure imprévisible, à cause de l'anarchie de notre économie qui n'est pas structurée et non basée sur des éléments objectifs tels que l'offre et la demande. Il est fort probable que tous les prix des produits alimentaires vont augmenter dans les jours à venir de 10 %, a souligné zebdi mustapha. Et pour y remédier, il a demandé à l'autorité publique de nettoyer le secteur des opportunistes en n'attribuant le registre du commerce qu'à ceux qui répondent aux critères de la profession commerciale. Pour sa part, Tahar Boulanouar, porte-parole de l'UGCAA, a reproché à l'UGTA de se focaliser un peu plus sur la masse salariale des travailleurs, sans se préoccuper de la croissance économique. Selon lui, les causes essentielles de l'inflation se résument dans l'absence d'une politique économiques structurée. A cet état de fait, s'ajoutent les sommes faramineuses de monnaie qui circulent, en dehors des réseaux bancaires officiels dans l'activité économique, ce qui se répercute sur l'identification de leurs origines. On ne distingue pas ceux qui sont destinés aux projets de développements, de ceux qui roulent dans le blanchiment d'argent. Il a estimé que les importations en dehors des hydrocarbures ne dépassent pas 2 % ajoutant que l'Etat doit éradiquer le marché informel, retourner à la réinstauration des chèques bancaires et des factures dans toutes les transactions commerciales, éradiquer les parasites du secteur de l'agriculture qui s'enrichissent sur le dos de l'Etat.