Résumé de la 11e partie - La première journée de travail de Nora est si concluante que Mme Rachida la félicite. Nora, qui n'a pas l'habitude de recevoir des compliments, rougit intensément. — Autre chose... où habites-tu ? — A Alger-Centre. — Bon, aujourd'hui, je vais demander à Mounir de t'emmener avec lui dans sa vieille Renault 4 en attendant que j'en parle au chauffeur du bus de l'entreprise. — Non... madame, je vais rentrer par mes propres moyens. — Non... Non... Mounir t'emmènera... Il n'est pas question que nos employés se fatiguent dans les transports en commun. — Puisque vous insistez. Nora se dit que si les conditions le permettent, elle pourra, au cours du trajet, demander à Mounir comment est fait le fameux Zinedine. Mais en voiture, Mounir ne fait que parler de son physique ingrat et de la misère sentimentale que celui-ci lui impose. Ce qui fait qu'elle ne veut pas lui en rajouter en lui demandant comment est l'infographe qui lui a dit tant de mots gentils au téléphone. De toutes les manières, elle n'a qu'à patienter jusqu'au lendemain. En attendant, elle doit se contenter de savourer la chance qu'elle a d'avoir trouvé un emploi et d'avoir des collègues, malgré tout, sympathiques. Et c'est une jeune fille heureuse qui rentre à la maison. Quand sa mère lui demande comment s'est passée son entrevue pour le recrutement, Nora répond joyeusement : — J'ai été recrutée, maman ! Tu entends ? Et je vais avoir un salaire appréciable... — Et ce travail a un rapport avec ce que tu as étudié ? — Non... J'ai été recrutée en tant que standardiste. Au début, cela m'a un peu chagrinée, mais par la suite, je me suis dit que le plus important c'était de gagner de l'argent. — Oui... Nul n'est maître de son destin. — C'est ce que m'a expliqué, madame Rachida, la responsable qui m'a recrutée. Elle m'a parlé de son fils qui avait suivi des études très poussées et qui, à cause du chômage, s'est retrouvé à fabriquer et à vendre du parpaing. Une activité qu'il n'aime pas, mais qui lui a permis d'être à l'aise alors qu'il est encore jeune. — Et tu penses que ce métier de standardiste va t'enrichir ? — Riche ? Qu'est-ce que tu entends par riche ? (A suivre...)