Oran n?est pas, comme on l?a abusivement prétendu, une ville désertée partiellement et mal occupée par les «indigènes» après le départ des Européens. C?est une ville effervescente qui a du caractère et de la personnalité. A tous les âges de l?histoire, des peuples ont occupé des villes construites par d?autres sur leur territoire. A l?exemple de M?dina J?dida, bourg excentré où se réfugièrent les autochtones, fuyant les massacres perpétrés par l?armée coloniale venue inculquer les bonnes manières à coups de mousquetons. Avant de devenir M?dina J?dida, le «village nègre» renfermait, outre la population locale, des aventuriers européens : des Maltais, des Prussiens, des Français, des Gênois, des Espagnols, des Hollandais, des brigands, d?anciens bagnards et des prostituées gitanes qui tenaient le haut du pavé dans ce quartier antique construit en 1848.