Epidémie - C'est ce soir que l'on devrait pouvoir connaitre les résultats de la commission d'enquête sur les causes des cas de malaria enregistrés récemment dans quelques régions du pays... Ce jeudi matin, nous apprenions que pour ce qui concerne la wilaya de Ghardaïa, trois gîtes d'anophèles (moustique vecteur de paludisme), ont été circonscrits au quartier «Serdrata» dans la région d'El-Atteuf. Selon la direction de la santé et de la population de la wilaya, ces trois foyers d'anophèles, mitoyens de quelques mètres, ont été localisés où plusieurs larves et anophèles femelles vecteurs du paludisme ont été observés par les spécialistes de l'institut national de la santé publique (INSP) et de l'institut Pasteur Algérie (IPA), chargés de l'enquête épidémiologique et entomologique. Au total, neuf cas de paludisme ont été confirmés depuis l'apparition de cette pathologie infectieuse et parasitaire au début du mois en cours, a indiqué le même responsable précisant que toutes les dispositions ont été mises en œuvre pour une prise en charge thérapeutique des patients au niveau de l'hôpital «Tirichine» de Ghardaia et dont l'état de santé évolue favorablement. Pas moins de 1 900 cas de dépistage actif sur le terrain par «la goutte épaisse», technique de concentration d'hématies, ont été pratiqués sur les personnes résidentes dans la région d'El- Atteuf, dont prés de 200 ressortissants de pays subsahariens, fait-on savoir. L'opération de dépistage passif à la recherche de cas de paludisme ou de porteurs de parasites se poursuit à travers l'ensemble des établissements publics ou privés de santé de la vallée du M'zab qui regroupe quatre communes, et l'ensemble des praticiens a été instruit de rester vigilants devant les cas de forte fièvre inexpliquée. Les investigations épidémiologiques et entomologiques réalisées sur le terrain attestent de l'absence au préalable de traitement préventif anti larvaires, ce qui a favorisé le développement de foyers d'anophèles, selon la même source. Les services de la santé de la wilaya de Batna ont de leur coté fait état de trois cas confirmés par le laboratoire de référence de l'institut national de santé publique (INSP). Selon ces derniers, l'un des deux cas a séjourné récemment dans deux pays endémiques (Mali et Sénégal). Il a présenté une forme grave de la maladie et est décédé. Ces mêmes services font état du décès d'un deuxième malade âgé de 82 ans qui avait présenté un accès palustre associé à une maladie chronique. Pour le ministre de la santé, Abdelmalek Boudiaf, qui tenait à rassurer ce matin : «La situation est maitrisée. Une équipe de spécialiste est sur le terrain. Attendons que l'enquête soit menée à bien, ensuite on décidera de ce qu'il faut faire».