Résumé de la 16e partie - Après avoir bien réfléchi, Nora réalise que le jeu qu'elle avait imaginé et qui consiste à deviner le physique et la personnalité de ceux dont elle entend les voix, ressemble à un jeu de hasard avec un risque d'addiction. Le lendemain matin, en arrivant à son bureau, Nora entend le téléphone sonner. Bien que ses collègues lui aient recommandé de ne répondre qu'à partir de 8h 30, elle décroche. Il s'agit peut-être d'un client pressé ou d'une commande urgente. Mais quelle ne fut sa surprise lorsqu'elle reconnaît la voix de Zinedine. — Ah ! Bonjour... mademoiselle la standardiste... — Euh... Bonjour... — Vous avez reçu mon petit message ? — Votre petit message ? Ah !... oui... oui... je l'ai reçu, mais je m'attendais à vous voir en personne. Vous deviez passer, non ? — C'est vrai, mais je ne pouvais pas passer hier parce que j'avais un travail à terminer. N'allez surtout pas croire que je suis quelqu'un qui ne tient pas parole ou qui laisse son travail s'accumuler au point de ne plus savoir, par la suite, où donner de la tête. Il s'agit d'un client à qui l'on devait concevoir une affiche publicitaire pour les besoins d'un colloque. Il nous avait déclaré avoir devant nous une quinzaine de jours, mais vingt-quatre heures après nous avoir confié le travail, il a débarqué dans notre agence pour nous faire savoir que ledit colloque avait été avancé de dix jours. Non, mais vous vous rendez compte ! Alors il a fallu travailler toute la nuit d'avant-hier, et toute la journée d'hier. Et ce n'est que cette nuit, vers 23h, que nous lui avons remis les cinq affiches qu'il nous avait commandées. Hier, en milieu d'après-midi, je suis passé à côté de votre entreprise mais en réalité je me rendais chez le flasheur. — Le flasheur ? — Oui... Le travail que nous concevons nous l'emmenons d'abord chez le flasheur pour qu'il nous en fasse des films. Et ce sont ces films que nous donnons à l'imprimeur... — Ah ! — Je vous ai appelée quatre ou cinq fois mais votre téléphone était constamment occupé... Soudain, Nora sursaute : elle vient de réaliser que Mme Rachida se tient sur le seuil du bureau et la regarde. — Ah ! Bonjour, madame... — Ce téléphone n'est pas fait pour vous, mademoiselle. Cela fait un bon moment que j'essaie de vous appeler pour vous dire qu'aujourd'hui, je ne réponds à aucun appel, je serai absente. (A suivre...)