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Histoires vraies
Tu ne boiras point (2e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 11 - 2013

Résumé de la 1re partie - Le médecin arrive difficilement à faire admettre à Jules – ce patron de bistrot – de ne se contenter que d'eau...
Hélas ! ce n'est pas si facile. Les virées nocturnes de la bande à Jules évitent soigneusement le gendarme.
Le médecin, lui, peut essayer de lui faire comprendre. En lui faisant peur comme à un gosse. Car Jules, comme beaucoup de grandes gueules, est un petit garçon effrayé. La mort, la sienne, ça lui fait vraiment peur. Pas celle des autres, mais la sienne... Aussi obéit-il au toubib. Jules ne boit plus. «Alors Jules, est toujours à la flotte ?» «C'est le régime sec, Jules ?» «Un ptit verre..., ça va pas te faire mourir, tout de même !» «C'est le comble pour un patron de bistrot !» Les copains de beuveries ont la plaisanterie lourde.
À la maison, c'est plutôt le calme après la tempête. Toutes proportions gardées, car le manque d'alcool ne rend pas Jules forcément plus aimable. Sa femme se tait le plus souvent possible. Elle travaille, elle est fonctionnaire, sa paie permet de boucler les fins de mois difficiles et de combler le déficit du bistrot. Et puis, lorsqu'on s'est entendu dire une fois : «Si tu me quittes, je te flingue !», on rase les murs. Surtout à cause de l'enfant.
Si l'on demandait à Colette pourquoi elle ne divorce pas de cet homme-là, les réponses seraient multiples. Elle a cru l'aimer avant, elle lui a donné une fille qui n'est pas encore élevée complètement, et puis, et puis... Jules n'est pas si mauvais bougre... et chacun porte sa croix. Et la collection de fusils de chasse est probablement dissuasive. Il est vrai que Jules ne raterait pas une mouche dans un couloir. Même au ball-trap il est le meilleur.
D'ailleurs il est relativement discret, Jules, sur sa vie de famille. Discret aussi sur ses activités extérieures au bistrot. Débrouillard, comme on dit.
Sevré, Jules. C'est dur. Les soirées ne sont plus ce qu'elles étaient. Les bières des copains lui passent sous le nez. Le jus d'orange en boîte, c'est pas fait pour les hommes.
Jules est-il un homme ? Un homme a-t-il forcément besoin de boire et de tirer au fusil pour être un homme ? Le cerveau de Jules ne comprendrait pas ces questions-là. Elles sont évidentes, les réponses, installées dans sa tête depuis toujours. Et les pulsions primaires, chez lui, ne souffrent pas d'obstacles. Trois mois de régime sec n'ont pas réussi à les éteindre.
Un beau matin, il craque. Deux copains sont venus d'un autre village, la virée commence. Une bonne virée comme dans le temps.
Un premier verre, ça détend... Quel bonheur de sentir le pastis descendre dans la gorge, réchauffer ce cœur qui n'en a pourtant pas besoin ! Le deuxième, ça rend bavard. Jules se retrouve, se reconnaît, jovial, rigolard, serrant des mains à la ronde. Les copains l'entraînent du café Machin au bar Chose. Et de jovial, Jules redevient stupide. Les poches bourrées de cartouches, il fait le paon devant les consommateurs ébahis. La virée qui a commencé à cinq heures du soir au pastis se prolonge à la bière. Pour la soif. Cinq, dix, quinze, peut-être une vingtaine de bars voient défiler les trois ivrognes. Ils font le tour du département dans la voiture du copain. Et dans le coffre de la voiture il y a le fusil de Jules. Pourquoi un fusil pour une virée ? Mystère, on ne sait jamais au cas où. Et ce serait quoi, le cas où ? Un gibier égaré sur la route... ou un «emmerdeur» dans un bar. Bref, ça rassure. (A suivre...)


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