Instrument Le Fonds de garantie pour ce genre de financement est opérationnel depuis quelques jours. Qui parmi nous n?a pas entendu les millions de jeunes chômeurs se plaindre du manque de moyens financiers et matériels pour concrétiser leurs initiatives et leurs projets afin de devenir leur propre employeur ? Mais lorsqu?on leur parle du crédit bancaire, ils font la moue ou vous répondent qu?ils ne croient pas à ses différentes formules de financement. Pourtant, le dispositif de soutien à la création de l?emploi pour les jeunes au chômage par le biais de l?octroi de crédit bancaire a été mis en ?uvre depuis 1998. Mais son impact sur le plan de la relance économique, notamment en matière de création de PME/PMI, reste limité. C?est que l?évolution de la relation entre les banques et ces microentreprises reste tortueuse pour ne pas dire laborieuse. Les demandes d?investissement dûment accompagnées d?attestations d?éligibilité octroyées par des institutions telles l?Ansej ou l?ADS sont aussi, souvent, retardées ou laissées sans suite devant les contraintes administratives et bureaucratiques rencontrées par les jeunes promoteurs auprès des institutions financières. De ce fait, le taux d?acceptation au niveau des banques des financements de projets se situerait entre 30 et 55 % des projets éligibles. D?ailleurs, le bilan dressé à la fin de l?année dernière par l?Ansej montre que sur environ 178 000 dossiers classés comme pouvant être éligibles au financement bancaire, seuls 60 000 ont pu bénéficier de prêts bancaires, c?est-à-dire 57% seulement. Pourtant, théoriquement du moins, depuis septembre dernier, les exigences d?hypothèque et autres garanties exigées des éventuels postulants au crédit et qui constituaient des blocages insurmontables semblent avoir été battues en brèche par les pouvoirs publics. En effet, le décret exécutif n°03-289 du 6 septembre 2003 complétant et modifiant celui du 8 juin 1998, clarifie les statuts du fameux fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes promoteurs. Plus exactement, la révision de ce texte a induit l?indemnisation des établissements financiers sans passer nécessairement par la voie judiciaire. Ainsi, la garantie de crédits bancaires, qui s?est toujours dressée sur le chemin de la concrétisation de nombreux projets d?investissements dans la PME/PMI, ne constitue plus désormais un problème. Le fonds de garantie pour ce genre de crédit est opérationnel depuis quelques jours et se porte garant quant au crédit octroyé par la banque au profit de tout investisseur-emprunteur. Des protocoles d?accord sont actuellement en phase de finalisation avec d?importants établissements bancaires et financiers publics et privés, à l?image des BDL, BEA, Badr, BNP Paribas, Baraka Bank, etc. Enfin, il faut savoir qu?en moyenne, le montant du crédit bancaire est très volatile, car fixé en fonction du niveau de l?investissement et peut, dans certains créneaux, atteindre jusqu?à 75% du montage financier global. Mais dans tous les cas de figure, le préalable de la rentabilité du projet est la condition première de tout octroi de crédit par les banques.