Résumé de la 8e partie - Le jeune homme qui voulait acheter la voiture de Yamina, change d'avis. Il lui propose de garder sa voiture. Quant à l'argent de l'intervention chirurgicale, il le lui donnera. La mère de Yamina regarde le jeune homme un bon moment, n'arrivant pas à croire ce qu'il vient de leur proposer. Puis elle lui dit : «Cet argent nous ne pourrons pas vous le rendre avant plusieurs mois, mon fils et par tranches.» — Mais madame, qui vous parle de rendre cet argent ? Je vous le donne de bon cœur ! Il sera à vous ! — Ah ! Non ; fait Yamina... On ne peut pas accepter ; c'est une grosse somme. Ce serait un abus de notre part si nous acceptions votre proposition. — Non... Il n'y a aucun abus. L'argent est fait pour être dépensé. Moi, je dis toujours qu'il peut servir aussi à faire de bonnes actions. Et les bonnes actions qu'on accomplit sont toujours récompensées mais pas forcément dans la minute qui suit ou dans les heures qui suivent. Souvent la récompense de cette bonne action survient une fois oubliée. Cette rencontre entre nous, je suis certain qu'elle a été programmée le jour où M. Abderrezak, Allah Yerrahmou, m'a donné une bouteille d'eau. Il était peut-être écrit depuis ce jour-là que je reviendrai pour donner la contrepartie de sa bonne action... Un long silence suit cette réflexion. Un silence que rompt le jeune homme lorsqu'il demande à Yamina où sa mère compte subir son intervention. Quand elle lui donne le nom de la clinique, il s'exclame : «Oh ! Ce n'est pas vrai... mais c'est là que travaille ma sœur cadette. C'est pour elle que je voulais acheter une petite voiture. Elle est anesthésiste. Ce sera elle qui vous endormira au moment de l'opération !» La mère de Yamina lève les yeux au ciel et s'exclame : «Soubhan Allah ! Soubhan Allah !» Quand sa mère achève d'exprimer sa gratitude au Créateur, Yamina demande au jeune homme : — Et vous-même êtes médecin, n'est-ce pas ? — Oui et non... — Oui et non ? — Oui, parce que je suis diplômé en médecine mais je n'exerce pas la médecine... Travailler dans un hôpital ou dans une clinique privée ne m'intéresse pas. J'ai ouvert un cabinet et j'ai constaté que je payais un loyer pour rien... Je n'avais pas assez de clients. Alors je me suis lancé dans le commerce, plus particulièrement dans la vente de matériel et produits médicaux. Là, ça va mieux. Je m'en sors. (A suivre...)