Résumé de la 1re partie - «Le DC10 est un avion formidable, surnommé parfois l'avion des vieux. Tant il est facile à piloter», raconte un pilote. A la fin des années 1980, plus de 400 des appareils de ce genre sont encore en service... Pourtant l'histoire du DC10 a été émaillée de nombreuses catastrophes. En 1972, dans l'Ontario au Canada, une porte de la soute d'un DC10 en service depuis un an, explose, provoquant une décompression importante. Les pilotes parviennent cependant à poser l'avion sans trop de problèmes. Deux ans plus tard, en 1974, une porte est arrachée sur un autre DC10 d'une compagnie turque au départ de Paris. Cette fois-ci, la décompression disloque l'appareil en plein vol, et provoque la mort des 346 personnes qui étaient à bord. L'avionneur Mc Donnell Douglas détecte et corrige le problème. Mais la réputation du DC10 restera à jamais entachée. L'appareil, qui va effectuer le vol 232, est dans sa 17e année d'utilisation et compte plus de 43 000 heures de vol sans le moindre problème jusqu'à ce jour. Il n'y a donc aucune raison pour que ce vol soit différent. Jerry Chemel, membre de la Continental Basket-Ball Association, qui a l'habitude de se déplacer en avion, raconte : «Prendre l'avion ne m'a jamais inquiété. J'ai effectué mon premier vol à 18 ans et cela m'a toujours plu.» Jerry se rend à Colombos pour affaire avec son patron et ami Gerams Dave. Le vol qu'il devait prendre a été annulé. Mais Gerams a réussi à trouver un billet pour le suivant. Il n'y a en revanche aucune place pour Jerry. Gerams décide donc d'attendre avec lui jusqu'à ce qu'ils obtiennent deux places sur un autre avion. «Sur le moment, je n'y ai pas trop prêté attention. C'était sympa et j'aurais fait de même.» Au bout de six heures et demie d'attente Jerry et Gerams se voient attribuer deux places sur le vol United Airlines 232 pour Philadelphie. Il y a à bord 285 passagers et 11 membres d'équipage. Debby Mc Kelby embarque avec son amie et ses deux enfants. Le nombre de jeunes passagers est inhabituellement élevé : 52 au total. En raison de la journée des enfants. Pour la responsable des agents de bord, Jeanne Brownlord, cet afflux d'enfants laisse présager un vol fatigant. Après quatre jours de voyage, elle a hâte de rentrer chez elle, à Chicago. «Je me souviens avoir ressenti l'énergie de cette dernière étape. Et de m'être préparée pour le service», raconte-t-elle. (A suivre...)