Résumé de la 22e partie - Le lendemain Chantal se rend chez le Dr pour être fixée sur les taches qu'elle a sur son corps... Vous ne supposez pas que je suis enceinte ? — Pas le moins du monde ! Vous non plus d'ailleurs : vous le sauriez mieux que moi ! Je serai plutôt porté à croire que vous nous préparez une maladie de peau. — C'est impossible, docteur ! Il n'y a pas une femme plus soignée que moi : je passe ma vie dans mon cabinet de toilette. — Raison de plus ! On ne sait pas trop ce qui entre dans la composition des savons actuels. Sous prétexte de les rendre bien gras, les fabricants y introduisent n'importe quoi ! Je crois qu'il vaudrait mieux vous déshabiller complètement. Après un nouvel examen minutieux, le docteur déclara : — Je viens de découvrir deux autres taches juste au bas du dos. Vous ne les aviez pas vues ? — Je vous certifie qu'elles n'étaient là, ni hier soir ni ce matin. Vous devez bien vous douter que je m'examine soigneusement dans toutes les glaces de mon appartement depuis que j'ai découvert les premières ! — Celles-ci sont roses au bord et légèrement enflammées. Si vous le permettez, pendant que vous vous rhabillez, je vais téléphoner au professeur Chardin, qui est un grand spécialiste des maladies de peau, pour lui demander s'il peut nous recevoir tout de suite à sa clinique. Vous avez votre voiture ? — Oui, mais... — Je vous ai promis de vous libérer vite pour vous permettre d'aller admirer les merveilles inventées par cette excellente Mme Royer. Je tiendrai parole. Ne croyez-vous pas qu'il vaut mieux en avoir le cœur net ? Après, vous serez tout à fait rassurée. Il revint au bout de quelques instants. — Vous êtes prête ? Nous avons de la chance le professeur Chardin allait sortir. Il nous attend. Vous verrez : c'est un homme remarquable. Il a fait des travaux et publié sur certaines maladies des ouvrages qui font autorité dans le monde entier. En ce qui vous concerne, vous pouvez estimer que son diagnostic sera infaillible. Le professeur Chardin était un grand vieillard, portant barbe blanche et dont le regard était à la fois perçant et calme. Après avoir examiné le corps de Chantal pendant une bonne demi-heure, au cours de laquelle il ne prononça pas un mot mais fit, au moyen d'une seringue, un prélèvement sur la muqueuse de la cloison nasale de la jeune femme, il déclara : — Vous pouvez vous rhabiller, Madame. C'est terminé. L'infirmière va vous aider. (A suivre...)