Production - Notre production annuelle de poissons d'élevage devra atteindre les 70 000 tonnes dans les cinq prochaines années contre 5 000 tonnes à l'heure actuelle. Sid Ahmed Ferroukhi, ministre de la Pêche, a donné ces chiffres, hier, à l'occasion du séminaire sur le développement de l'investissement en Algérie dans le domaine de l'aquaculture, «Opportunités et défis», organisé par le Forum des chefs d'entreprises (FCE). En marge du séminaire, le ministre a ajouté qu'une dizaine de projets sont en exploitation à travers le territoire national et six autres devraient entrer en production durant le premier semestre de 2014, dans le cadre du nouveau programme d'investissement dans l'aquaculture. Un programme conçu, selon le ministre, «sur la base des expériences précédentes et celles des autres pays, afin d'éviter les erreurs qui ont été à l'origine de l'échec de beaucoup de projets aquacoles». Dans le même contexte, Sid Ahmed Ferroukhi considère que «certains des anciens projets ont échoué parce que les opérateurs ont investi dans plusieurs activités en même temps (élevage de poissons, fabrication d'aliments...)». Le ministre a souligné en outre l'importance de l'implication des banques et des sociétés d'assurances pour accompagner les investisseurs et les opérateurs économiques dans ce créneau pour garantir la succession de ces nouveaux projets. A cet effet, le nouveau programme comprend des mesures incitatives à l'investissement, dont des crédits à taux bonifiés et des exonérations de droits de douanes ainsi qu'une réduction de la TVA sur les importations d'aliments et d'alevins. Dans cette optique, le premier responsable du secteur a demandé aux opérateurs économiques de s'impliquer davantage dans le développement de cette activité et de l'inclure dans le progrès de la croissance de l'économie nationale. Sid Ahmed Ferroukhi a affirmé, par ailleurs, que «notre défi actuel est d'aller vers d'autres sources de création de valeurs en développant l'économie non conventionnelle et en exploitant les technologies et savoir-faire existants pour répondre à nos besoins alimentaires et créer plus d'emplois». De son côté, Chouaïb Laâgab, président de la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture, a estimé que «le déclin des captures en mer au niveau mondial et l'augmentation de la demande nous obligent aujourd'hui à développer l'aquaculture, que ce soit par des investissements nationaux ou en partenariat avec des étrangers».