Résumé de la 30e partie - Yamina, sa mère et les parents d'Abderrezak sont tous à l'hôpital où le jeune homme doit être amputé d'une jambe suite à son accident de la circulation. La mère d'Abderrezak poursuit le récit de ce qui s'est passé : — Abderrezak aurait pu passer la journée d'hier à se reposer, mais il a eu une idée que nous avons tous trouvée géniale. Il voulait qu'une de mes sœurs soit présente demain à la demande en mariage. Il n'a jamais oublié les petits jouets qu'elle lui ramenait quand il était enfant. Nous lui avons répondu qu'il était inutile qu'elle vienne mais qu'on pourrait se rattraper en lui annonçant la première que son petit neveu allait se marier. Il ne voulait rien savoir. Il est donc parti pour un trajet de 200 km aller et retour. Il n'est jamais arrivé à destination... Au début nous étions sûrs qu'il allait mourir... Mokhtar est allé voir l'état de la voiture de Abderrezak...Il est revenu en larmes... La voiture est un véritable tas de ferraille écrasée... C'est un miracle si Abderrezak a survécu... Il a survécu avec une jambe en moins...mais il vaut mieux cela que la mort... — Al hamdoullah ! soupire Dahbia en sanglotant. Warda n'est pas aussi courageuse que toi, ajoute-t-elle. Et c'est là qu'intervint le père d'Abderrezak : — Ce n'est pas une question de courage. Warda se sent un peu coupable. — Coupable ? — Oui...Abderrezak lui a promis de danser pendant trois heures sans s'arrêter si elle se mariait. Et elle lui a répondu qu'elle allait bientôt se marier, mais qu'elle était certaine qu'il ne danserait pas ne serait-ce qu'une seconde... Après cet accident et cette amputation elle est convaincue que c'est elle qui a attiré le mal sur son frère avec ses propos irréfléchis. — Oh ! Non, elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé...C'est le destin, voilà tout. La mère reprend : — Justement, nous attendons qu'elle retrouve un peu sa sérénité pour lui expliquer que ce qui est arrivé est écrit depuis longtemps et qu'elle n'en est nullement responsable. Mais il faut d'abord qu'elle dégage toute son émotion. Pleurer et hurler, c'est bon pour elle ! Elle extériorise ainsi sa douleur... Dahbia s'apprête à parler du cauchemar de Yamina pour appuyer la thèse que ce drame était prévu depuis longtemps, mais elle se ravise. Elle avait peur que sa fille soit perçue comme la cause de ce qui vient d'arriver. (A suivre...)