Réunion - Une trentaine de pays ont été invités pour la conférence de paix de Genève 2, qui s'ouvrira le 22 janvier à Montreux. Après plusieurs reports, ces négociations doivent finalement se tenir le 22 janvier à Montreux, en Suisse. Elles seront présidées par Ban Ki-Moon. Parmi les pays invités à assister à cette conférence figure le Liban qui accueille environ un million de réfugiés syriens. Mais, l'Iran, un pays qui constitue une puissance incontournable dans la région n'a pas été convié. La liste des invités avait été confectionnée par le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, les Etats-Unis et la Russie. Certains convives se sont imposés d'eux-mêmes, comme les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ou les pays voisins de la Syrie. D'autres sont plus inattendus, comme l'Indonésie, l'Inde, le Koweït, l'Italie ou des pays scandinaves. Selon des sources diplomatiques, l'invitation à Montreux vient récompenser les services rendus par certains pays dans la crise syrienne. L'Italie a mis à disposition un port d'attache pour les navires qui détruiront en mer l'arsenal chimique syrien. Le Koweït a reçu son invitation pour son rôle dans la récolte de fonds pour l'aide humanitaire. Les pays scandinaves, qui accueillent plusieurs réfugiées syriens ont été récompensés pour leur générosité. L'Indonésie et l'Inde sont de la partie, car ces gros contributeurs en soldats dans les opérations de maintien de la paix pourraient être amenés à fournir des Casques bleus en Syrie après un éventuel cessez-le-feu. Quant à la Suisse, elle doit son invitation au fait qu'elle accueille et héberge les participants à cette conférence. D'un autre côté, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères et des Emigrés, Fayçal al-Meqdad, a examiné hier, à Téhéran, avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, les développements de la tenue de la conférence dite Genève 2. Lors de cette rencontre, les deux parties ont affirmé que la priorité à Genève 2 «doit être accordée à la lutte contre le terrorisme et à l'arrêt du support financier et de l'armement des groupes terroristes takfiristes via l'exercice des pressions sur les pays qui parrainent ces groupes». Les deux parties ont mis en garde, en outre, «contre la gravité des actes terroristes criminels des groupes terroristes en Syrie sur la sécurité et la stabilité dans la région». Elles ont appelé à «conjuguer les efforts régionaux et internationaux pour lutter contre le terrorisme». Al-Meqdad a affirmé que la Syrie «ira à Genève II», soulignant la nécessité d'«assurer tous les facteurs de son succès via la lutte contre le terrorisme et la tenue d'un dialogue inter syrien sous une direction syrienne et sans conditions préalables». Il a mis l'accent sur l'importance de la participation de l'Iran à Genève2 sans conditions préalables vu son rôle crucial dans le règlement des questions régionales et internationales. Pour sa part, M. Zarif a appelé à «joindre les efforts pour la lutte contre le terrorisme qui vise la Syrie et menace la sécurité et la stabilité de la région»