La participation de l'Iran à la conférence internationale Genève-2 est ́ ́naturelle et nécessaire ́ ́ a déclaré l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi après avoir rencontré le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a rapporté l'agence Mehr. ́ ́Nous pensons que la participation de l'Iran à Genève-2 est naturelle et nécessaire ́ ́, a déclaré M. Brahimi lors d'une conférence de presse commune avec M.Zarif, tout en ajoutant qu'aucune invitation n'avait pour l'instant été lancée. M.Brahimi effectue actuellement une tournée régionale pour tenter de préparer la conférence internationale de paix sur la Syrie dite de Genève-2, évoquée pour fin novembre mais déjà maintes fois reportée. ́ ́Si l'Iran est invité, nous participerons à Genève-2 pour aider à trouver une solution diplomatique ́ ́, a déclaré M. Zarif. Il a également réaffirmé la position traditionnelle de l'Iran, déclarant qu'il appartenait ́ ́au peuple syrien et aux différents groupe de trouver un accord ́ ́ pour mettre fin à la crise. Les Etats-Unis n'ont pas exclu une participation de l'Iran aux négociations de Genève-2, tout en exigeant de ce pays qu'il reconnaisse l'accord conclu à Genève en juin 2012 entre les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que l'Allemagne, et des pays de la Ligue arabe. Aux termes de cet accord, le pouvoir en Syrie devrait être transféré à un gouvernement de transition, reconnu par les deux parties rivales. Le sort du président syrien n'y était pas mentionné. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, arrivé samedi matin à Téhéran, s'est déjà rendu en Turquie, en Jordanie, en Irak, en Egypte, au Koweït, au sultanat d'Oman et au Qatar dans le cadre de cette tournée qui doit aussi le mener une nouvelle fois en Syrie. Jeudi, il a rencontré en Turquie le chef de l'Armée syrienne libre, principale formation rebelle, et d'autres dirigeants des combattants anti-régime. Lakhdar Brahimi essaye de convaincre toutes les parties de la nécessité de rassembler autour d'une table représentants du régime et opposition pour tenter de trouver une solution politique après deux ans et demi d'un conflit complexe et dévastateur. Les opposants, très divisés sur l'idée de participer ou non à cette conférence, réclament l'assurance que M. Assad ne fera pas partie de la transition, tandis que le président syrien a déclaré lundi que les ́ ́conditions n'étaient pas encore réunies ́ ́ pour des négociations de paix avec l'opposition. Il a également écarté à plusieurs reprises toute négociation avec des opposants ayant des liens avec des Etats étrangers ou avec les rebelles combattant ses troupes. Plus de 115.000 personnes ont été tuées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre Bachar al-Assad, qui s'est transformé en guerre civile, poussant des millions de Syriens à fuir leur foyer.