Bilan - On est très en retard dans le domaine de l'habitat : les instruments d'urbanisme sont dépassés et notre modèle d'urbanisme actuel ressemble plus à celui de l'Union soviétique des années soixante-dix. Abdelmadjid Tebboune ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a fait ce constat hier à l'occasion de la tenue de la réunion d'évaluation consacrée aux résultats du secteur du logement de l'année 2013, ayant regroupé les directeurs des OPGI, DL, DEP, DUAC et CNL des 48 wilayas. Au cours de la rencontre le ministre a déclaré que les instruments d'urbanisme, le poste..., à titre d'exemple, ont été vidés de leur sens, ayant été à maintes reprises révisés de façon très aléatoire et subjective. Ce qui a généré l'incompréhension du citoyen de ce qui est toléré et autorisé ou non dans la conception du foncier et de l'aménagement de l'habitat, a-t-il, affirmé. Rappelant que le concept de l'urbanisme est un cadre et un mode de vie intégrant le développement pour le bien-être du citoyen, Tebboune a insisté sur la nécessité de revoir toute la stratégie du pays en matière d'urbanisme pour donner à ce dernier une image moderne. La loi régissant l'urbanisme, explique-t-il, date de 1990 et ne répond plus aux nouvelles aspirations des citoyens et des jeunes architectes qui veulent construire des villes modernes avec toutes les commodités nécessaires. En dépit des sommes colossales consacrées par les pouvoirs publics à l'urbanisation, «le travail est souvent bâclé», a encore déploré le ministre. «Nous devons mettre en place un groupe de réflexion au plus tard dans un trimestre pour la révision de la loi sur l'urbanisme», a-t-il noté pour «mettre fin à l'anarchie» qui caractérise actuellement les villes algériennes. Il a, par ailleurs, souligné qu'un travail a été déjà fait pour l'allégement des procédures concernant l'octroi des permis de construction et autres. Le texte y afférent entrera en vigueur prochainement. Concernant le bilan de 2013, le ministre a affirmé qu'il a été assez positif «Depuis l'indépendance, nous n'avons jamais réalisé 248 000 logements en une seule année. Le taux le plus élevé dans les meilleures conditions a été estimé à 148 000 logements», a-t-il constaté avant de rappeler que l'objectif principal était d'atteindre les 250 000 logements pour la même année. Pour l'année courante l'objectif a été fixé à 300 000 logements. Dans le même contexte, le ministre a indiqué que la manne de consommation financière a atteint les 414.56 milliards de dinars, déplorant néanmoins la faiblesse de la contribution des entreprises publiques qui n'a pas dépassé le seuil de 4 %, alors que la contribution étrangère a atteint les 38 % et celle du privé les 58 %. De son côté, Lyès Ben Idir, directeur de l'AADL a déclaré que son agence a fini de répondre à tous les souscripteurs de 2001 et 2002, dont le nombre est estimé à 400 000. Il a enfin rappelé que les nouveaux souscripteurs auront tous une réponse avant la fin du mois.