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Ainsi va le sous-développement
Mariages consanguins
Publié dans Info Soir le 21 - 01 - 2014

«Emprunte le chemin que tu connais, même si c'est un détour, et épouse ta cousine même si elle est vieille fille» (Khoudh ettrig el maâlouma ouallaou darat ou khoudh bent el aam ouallaou baret).
Dans beaucoup de pays développés, le mariage consanguin est strictement interdit. Il faut se plier à d'innombrables examens médicaux et obtenir un avis médical favorable pour pouvoir convoler en justes noces. Encore que l'église recommande d'éviter de se marier entre cousines et cousins germains parce qu'elle n'est pas loin de considérer ces unions un peu comme un inceste, presque une abomination... Le mariage consanguin est ainsi considéré, en Occident, comme une source de grand péril. Chez nous, le mariage consanguin est une pratique très répandue. Dans certaines communautés, tribus ou familles, elle est plus que vivement recommandée, elle est presque imposée. Pourtant, ce genre d'union peut entraîner de terribles séquelles pour la postérité. Comme si la nature le refusait ! Combien d'enfants issus de mariages consanguins sont nés avec des malformations et des tares congénitales !
Dans les communautés et les familles où cette pratique d'un autre âge est encore largement usitée, il existe des personnes qui se vantent de n'avoir jamais eu un ascendant ou une ascendante qui ne soit pas de la famille, aussi loin qu'on puisse remonter. Et personne ne semble voir qu'énormément de personnes sont nées avec des malformations congénitales et des déficiences organiques comme la myopie. Certains continuent de penser que la cousine est le plus sûr garant de la fidélité et de l'attachement aux valeurs ancestrales et notamment religieuses dans certaines régions du pays. D'autres, qui sont de plus en plus rares, prônent le mariage entre membres de la même famille pour sauvegarder en quelque sorte la pureté de la généalogie et ne pas mêler son sang à celui de la plèbe.
En tout état de cause, personne ne voit le moindre mal dans les mariages consanguins. Ceux qui y recourent ne sont même pas mis en garde ni conseillés de subir le moindre examen médical approprié.


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