Constat - La clinique Sbihi se trouve actuellement surexploitée et il devient indispensable que le service obstétrique du CHU soit rouvert. A ce propos, les médecins spécialistes de la clinique Sbihi-Tassadit, et dans une lettre rédigée le 6 octobre dernier suite au décès de la parturiente de 32 ans à la fin du mois de septembre dernier qui a été suivi par une campagne de dénigrements dont ils ont fait objet, avaient insisté sur la nécessité de la réouverture du service obstétrique du CHU. «Scandaleusement, le décès survenu est étiqueté de cause indéterminée par le CHU alors que ces personnes sont décédées des suites de complications post-partum». «L'absence d'un service d'obstétrique au CHU a fait que l'EHS Sbihi est toujours débordé. Son taux d'occupation dépasse souvent 120 % avec l'organisation actuelle ! ».Ils affirment que «l'amélioration de la qualité de la prise en charge de la femme enceinte ainsi que la sécurité optimale de la mère et l'enfant passent obligatoirement par l'ouverture effective d'un service obstétrical au CHU de Tizi Ouzou, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur qui se trouvent violées». Par ailleurs, les médecins ont dénoncé le fait qu'«au moment où la population s'est multipliée par dix (10), le service d'obstétrique du CHU n'existe plus, et que ce dernier n'assure en réalité que la gynécologie sans l'obstétrique, et ce, depuis sa réouverture». Le collectif des médecins spécialistes de la clinique Sbihi-Tassadit remet sur le tapis le sort d'un service de 100 lits d'hospitalisation et d'un pavillon des urgences d'obstétrique devant être fonctionnel au sanatorium Le Belloua. «Nous tenons à rappeler que l'établissement dans lequel nous exerçons est une petite structure exiguë classée catégorie ‘'C'' de 72 lits, vétuste, construite en 1982 pour suppléer le service de gynéco-obstétrique du CHU, classé catégorie ‘'A‘' qui disposait de 100 lits d'hospitalisation et d'un pavillon des urgences d'obstétrique, à l'époque où il n'arrivait pas à faire face à la demande», est-il souligné dans le document. Pour rappel, la clinique Sbihi-Tassadit, inaugurée le 8 mars 1981, était rattachée au départ à la caisse de sécurité sociale. Cette clinique était venue en apport à un service de gynécologie obstétrique domicilié au CHU Nedir-Mohammed de Tizi Ouzou qui était d'une capacité de 130 lits. Cette unité d'une capacité de 90 lits était venue se greffer au service obstétrique au niveau duquel un incendie s'est déclaré en 1987 et décision a été prise que la clinique Sbihi abriterait ce service. En 1988, un arrêté du ministère de la Santé venait rattacher la clinique à l'ex-secteur sanitaire de Tizi Ouzou. La clinique a évolué dans le giron du secteur sanitaire de Tizi Ouzou, en tant que service médical spécialisé en gynéco-obstétrique jusqu'à 2008 où une nouvelle carte sanitaire a été initiée, érigeant la clinique en Etablissement hospitalier spécialisé (EHS). La clinique est spécialisée en gynéco-obstétrique, pédiatrie et chirurgie pédiatrique.