Après le choc et comme attendu, place à la mobilisation. Les habitants de Béni Zmenzer, à 15 km au sud de Tizi Ouzou, n'ont pas manqué de répondre massivement à l'appel à la grève générale qui a été lancé par la coordination des 12 comités de villages qui se sont réunis avant-hier au siège de l'APC, à Alma, pour entreprendre des actions à même de faire pression sur les ravisseurs du jeune Mebarek Amirouche enlevé vendredi soir. Ce matin, et selon les échos qui nous sont parvenus, les rideaux des commerces du chef-lieu communal, Alma, sont restés baissés et les établissements scolaires ainsi que toutes les administrations et institutions publiques sont restées fermées en guise de solidarité avec la famille de la victime. Un rassemblement devait être observé ce matin et une caravane devait être menée, plus tard dans la matinée, au niveau des maquis environnants pour demander la libération sans condition de l'otage. Selon ce qui se rapporte à Béni Zmenzer, chose qui n'a pas été confirmée officiellement, les ravisseurs auraient exigé une rançon de 3 millions de dinars contre la libération de ce commerçant ambulant sans histoire, âgé de 38 ans et père d'un enfant de trois ans, dont la maison ne désemplit pas. Proches, amis, voisins, voire des citoyens ne résidant pas dans la localité, viennent apporter leur soutien à la famille. Cet élan de solidarité et de mobilisation a débuté dans la matinée d'hier, avec notamment une campagne d'affichage lancée aux quatre coins de la Kabylie. Pour rappel, le dernier enlèvement dans la wilaya de Tizi Ouzou a été enregistré à la fin du mois d'avril de l'année dernière, précisément à Béni Zmenzer. La victime, un jeune de 21 ans fils d'un entrepreneur des travaux publics, a été relâché après une séquestration qui aura duré une semaine. La mobilisation a été tellement importante qu'il a fini par être libéré.