Le vent de la protesta gagne de plus en plus le Grand Sud, Biskra particulièrement, qui s'est distinguée ces derniers temps par des contestations signalées ici et là. Le sous-développement, le logement et l'emploi sont autant de revendications qui reviennent à chaque fois. Hier, ce sont des dizaines d'habitants de l'oasis de Seriana, dans la commune de Sidi Okba, qui ont déclenché un mouvement de protestation pour revendiquer «l'amélioration» de leur cadre de vie et «la prise en charge» de leurs préoccupations sociales. Les protestataires ont bloqué le Chemin de wilaya (CW) n° 36 reliant le chef-lieu de la wilaya à Sidi Okba, engendrant une perturbation dans la circulation routière. Ils réclament notamment le transport scolaire pour les écoliers de l'oasis, l'alimentation en eau potable et la réalisation d'espaces de détente et de loisirs. Le président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Sidi Okba, Mabrouk Djemali, a indiqué, au cours d'une rencontre avec des représentants des protestataires, que les revendications des habitants sont légitimes et seront prises en charge progressivement, en coordination avec les différents services concernés. Pour rappel, en octobre dernier, les agriculteurs de Doucen avaient défrayé la chronique. Ils avaient organisé une marche à pied d'un peu plus de 80 kilomètres. La distance parcourue, sépare leur localité du chef-lieu de wilaya. Le représentant des agriculteurs protestataires, Ali Meghzi, avait souligné dans une déclaration à l'APS, que par cette marche qui a duré plus de 18 heures, les professionnels de la terre entendaient porter aux autorités locales une préoccupation majeure liée aux entraves rencontrées dans l'exercice de leur travail de fellahs. Il s'agit, avait-il expliqué, de difficultés relatives essentiellement au raccordement des périmètres concédés de Louzen et d'El Adjrem au réseau électrique afin de permettre aux pompes d'irriguer les terres. En juillet 2011 déjà, ils avaient tenu un sit-in devant le siège de l'APC. Ils réclamaient l'électrification de leurs parcelles, dont le projet est en souffrance, tout en s'insurgeant contre les promesses non tenues des autorités communales.