Résumé de la 3e partie ■ Le mystère est total. Au village, on imagine le pire : Satan rôde et c'est lui qui aurait incité la terre à rejeter le cadavre du vieil Arezki. Le vieux Abdallah ajoute : — Si Satan n'a rien à voir dans cette affaire, cela voudrait dire que cheikh Arezki a commis dans sa vie, au moins une fois, une action d'une extrême gravité au point que la terre et les ancêtres en sont très fâchés. Dans ce cas, nous devons prier et demander à notre Créateur de lui pardonner le péché dont il se serait rendu coupable. Les quelques hommes qui se trouvaient là, après avoir un bon moment quémandé la Clémence de Dieu, des Iaâssassen et Ellaouliya (les Saints protecteurs et les Ancêtres), confient de nouveau le vieil homme à la terre. — Quelques heures plus tard, lors de la prière de la mi-journée (d'hor) qu'ils font au cimetière, ils implorent encore Dieu pour que le malheur et Satan s'éloignent de leur village. La nuit tombe et rares sont les villageois qui ont pu trouver le sommeil. Tous se demandent si la terre va enfin accepter en son sein le corps du vieil Arezki. Le lendemain, dès que les premiers rayons du soleil commencent à poindre derrière les cimes enneigées bien que le printemps se soit installé depuis plusieurs jours, un groupe d'hommes, encore plus important que celui de la veille, se rend au cimetière pour s'enquérir de la manière avec laquelle la terre s'est comportée avec son nouvel invité. Une fois au cimetière, tous poussent un ouf de soulagement. Cheikh Arezki n'a pas été rejeté ! La terre l'a accepté ! Après quelques jours, l'incident est oublié... Tout le monde retourne à ses occupations. Mais voilà que trois mois plus tard, meurt Malha, une vieille femme connue au village pour sa méchanceté et sa vulgarité. On dit même que dans sa jeunesse, elle a commis le péché de la chair avec tous les hommes des villages environnants. (A suivre...)