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Les fellahs veulent être libérés
Publié dans Info Soir le 18 - 02 - 2014

Abondance ■ Des sacs chargés de carottes sont déposés les uns sur les autres, sans trouver preneur. Ici, le kilo de salade verte est vendu à dix dinars.
Inauguré par Mohamed Tayebi Larbi, ministre de l'Agriculture et de la Réforme agraire, du temps de Houari Boumediene, en 1978, le village agraire Maadher est plongé actuellement dans la misère. A ce jour, il n'est pas encore raccordé au gaz naturel.
Et pourtant, le tuyau de gaz qui traverse la région, se trouve à quatre kilomètres seulement de là. Au début, le nombre des habitants, répartis sur 128 habitations, a augmenté. Actuellement, les 13 000 âmes que compte le village sont touchées par la crise du logement. Sur le plan architectural, le gros a été transformé pour céder la place à des constructions anarchiques.
En matière d'infrastructures, ce village n'a pas encore vu la réalisation d'un seul CEM. Les collégiens doivent ainsi se déplacer à Boussaâda, chef-lieu de la commune, pour poursuivre leurs études.
Trente-six ans après, le centre de soin n'est pas pourvu d'ambulance. A cela s'ajoute un cadre de vie complètement dégradé : flaques d'eau, ruelles sans bitume nous renseignent sur l'état d'abandon. En dépit de cela, le village vit une dynamique sociale.
La mise en valeur des terres a permis le travail dans les champs agricoles, alors que certains jeunes ont ouvert des cafés, des gargotes et d'autres petits commerces. Le jour de notre passage, nous avons vu des camions immatriculés dans les wilayas de Sétif, de Chlef, de Relizane, de Bouira, de Bordj Bou-Arréridj, de Boumerdès et de Djelfa arriver, pour s'approvisionner en produits agricoles. Un bon signe.
Cet hiver, pendant que les prix des légumes prennent des ailes, des quantités énormes sont récoltées, à Maadher.
Des sacs chargés de carottes sont déposés les uns sur les autres, sans trouver preneur. Ici, le kilo de salade verte est vendu à dix dinars, alors que son prix sur les étals de nos marchés est de cent dinars. Soit une augmentation de mille pour cent ! Cette simple illustration nous démontre que l'argent que paye le consommateur ne va pas dans la poche du fellah. Plus grave encore, ce dernier est exposé au diktat, à l'extorsion des propriétaires des chambres froides et des mandataires, en cas de surproduction.
Au niveau des marchés de gros, 10 % du prix de la vente vont aux mandataires. Pour être libérés, les fellahs de Maadher ne cessent de réclamer purement et simplement un espace qui leur permettra de vendre librement leurs produits.
A ce titre, il faut dire qu'il est injuste qu'un mandataire ou un autre intervenant gagne plus que celui qui s'est investi complètement dans un travail productif.
Mis à part ce problème de commercialisation, à Maadher, nous avons eu également à relever d'autres injustices. Certains agriculteurs cultivent leurs champs plus à l'aise parce qu'ils bénéficient de ce qu'ils appellent l'électricité rurale (1,20 dinar), parce qu'ils détiennent des actes de propriété et des chambres froides. D'autres payent l'électricité plus cher (4,50 dinars), leurs situations foncières ne sont pas réglées, faute d'un passage du cadastre. Sur ce, on peut dire que l'Etat ne traite pas les agriculteurs sur un pied d'égalité.


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