Evénement ■ Les étudiants des facultés de médecine et de pharmacie de l'Université Saad-Dahleb se sont démarqués, mercredi, à la bibliothèque de l'université à travers le groupe sur le réseau social «Oxyjeunes Algérie-Blida». Sous le slogan «Maladies rares. Mais méritent d'être racontées», une large exposition de certaines maladies rares, dont un nombre existant en Algérie, a attiré une grande foule d'étudiants curieux de découvrir des maladies bizarres. «La finalité de cette initiative est de montrer aux étudiants de toute l'université que certaines maladies rares font souffrir beaucoup de malades à l'échelle mondiale et nationale en l'absence de traitement curatif et de diagnostic précis.» La tournée à travers les différents stands de l'exposition nous a fait découvrir avec les membres d'Oxyjeunes, les maladies parasitaires dont l'éléphantiasis qui se manifeste par une augmentation importante du volume d'un membre ou d'une partie du corps. Le stand neuronale fait état du syndrome «d'Alice au pays des merveilles» et celui de «Cotard» ou zombie. Le premier syndrome, selon Fatima Nedjaimi membre du groupe, se traduit par des hallucinations et des illusions visuelles. «Les personnes atteintes ont l'impression que leurs corps est déformé et que leurs membres s'allongent comme dans un rêve d'Alice dans l'œuvre de Lewis Carol». Pour le syndrome de zombie, selon Fatima, il est délirant, provoquant le sentiment de mort et il se termine souvent par des suicides. Arrivant au stand des dermiques, on découvre la reproduction par les étudiants de certaines maladies sur du carton pour bien expliquer concrètement les maladies liées à ce type de maladie rare dont le syndrome de «acromégaloïde hypertrichose» qui se manifeste selon la responsable du groupe Dhaouia Khelalfa, par une pilosité importante. La maladie des vampires «porphyrie» a attiré une grande partie des curieux. «C'est une maladie sanguine rare et relativement complexe due à un déficit enzymatique. Elle se manifeste par photo-dermatite, des troubles neuropsychiatriques et une pilosité surabondante», nous a expliqué Amel Chawaw membre active d'oxyjeunes. Nourredine Boudkhila, en 6e année de pharmacie, nous a parlé des maladies squelettiques dont «l'homme de pierre» et «l'homme de verre» : «la 1re est héréditaire et se manifeste à partir de 2 à 5 ans. Elle renferme progressivement le corps humain dans un second squelette. La seconde maladie dite aussi «ostéogenèse imparfaite» provoque la fragilité extrême des os, la déformation du squelette, les fractures à répétition et des dents translucides. Pour rappel, beaucoup d'Algériens souffrent de maladies rares en silence. Des journées seront dédiées à ces maladies par l'Association «Shifa» des maladies neuromusculaires (Asmnm) en collaboration avec l'Association algérienne du syndrome de Williams Buren, les 25 et 27 février en cours à Alger sous le thème : «S'unir pour de meilleurs soins». Il existe plus de 7 000 types de maladies orphelines (rares) réparties sur 8 groupes dont les systémiques et auto-immunes, cardiovasculaires, dermatologiques, hématologiques non malignes, parasitaires, neurologiques, neuromusculaires et pulmonaires. Selon les données affichées par «Oxyjeunes», la littérature médicale décrit 5 nouvelles maladies rares chaque semaine.