De plus, dans la porphyrie, ses dents se déforment et les canines deviennent proéminentes comme chez les vampires de la légende, le corps se couvre de poils (c'est l'hypertrichose des vampires). On sait que l'absorption d'ail, à cause du didulfide diakylique qu'il contient et qui détruit les globules rouges, peut aggraver la porphyrie, d'où l'horreur des vampires classiques devant le produit ! On traite aujourd'hui les malades, en leur injectant des pigments rouges sanguins. Les psychanalystes, eux, évoquent, pour expliquer le vampirisme, le syndrome De Renfield, par référence à un personnage du roman de Bram Stocker, Dracula, et qui s'exprime par un besoin de boire du sang. Richard Noll, dans un ouvrage publié en 1992 explique que ce syndrome est généralement provoqué dans l'enfance, à la suite d'un saignement, par exemple : le malade lèche son sang et cherche plus tard à renouveler cette expérience. A la puberté, cette sensation est associée à l'excitation sexuelle. Le sujet peut aussi se retourner contre les animaux dont il boit le sang. Le dernier stade du syndrome et le plus avancé est le vampirisme clinique où le malade tue ses semblables pour boire leur sang. Les tueurs que nous avons évoqués dans cette série sont pour la plupart passés par ces stades. Quand ils sont neutralisés dans des cellules et qu'ils ne peuvent pas se procurer du sang, ils se mutilent et sucent le leur. C'est un retour au premier stade, celui des expériences de l'enfance.