Action ■ Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a recadré les arbitres et les a instruits à l'effet de se comporter de manière exemplaire lors d'une réunion tenue hier au CTN de Sidi Moussa. D'habitude, cette réunion avec les arbitres se déroulait juste après la phase-aller, soit pendant la trêve hivernale, mais compte-tenu de l'agenda du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui avait pris part au CHAN 2014 en Afrique du Sud, il a dû la décaler. Néanmoins, le conclave d'hier, qui s'est déroulé au centre technique national de Sidi Moussa en présence du président de la commission fédérale d'arbitrage (CFA), Belaïd Lacarne, est tombé au bon moment pour permettre au patron de la fédération de donner des consignes strictes en matière de comportement exemplaire en prévision du dernier tiers des championnats professionnels des Ligues 1 et 2. En effet, ils étaient 35 trios d'arbitres de l'élite qui étaient conviés à cette réunion dans un contexte où l'arbitrage est décrié de toute part, et ce depuis le début de l'actuelle saison, et ce consécutivement à des erreurs qui ont fait jaser pour avoir influé sur les résultats de plusieurs rencontres. Des voix se sont élevées, des accusations graves ont été portées contre des arbitres, et le ''frigo'' de la CFA n'a pas désempli. Des arbitres badgés internationaux sont passés à côté de leur sujet, certains sont agressés et d'autres ont même introduit des demandes de dispenses. En somme, il n'est pas bon d'être arbitre en Algérie, et encore moins dans les divisions inférieures où il se passe des choses et des choses. D'où l'intervention de Mohamed Raouraoua de réunir ce corps sensible et le mettre devant ses responsabilités, de lui rappeler sa noble mission pour le bon déroulement des rencontres et sa contribution au développement du sport-roi dans notre pays. D'autant que les championnats amorcent leur dernière ligne droite avec leurs lots de course vers les gratifications ou bien pour sauver sa peau parmi l'élite ou son anti-chambre. Pour les observateurs et les spécialistes de la scène arbitrale algérienne, il s'agissait d'une réunion «ordinaire», même si elle intervient dans un contexte ou l'arbitrage est décrié de toute part. D'où les instructions fermes de Raouraoua et de Lacarne pour exhorter les arbitres à être bien concentrés sur leur sujet afin de réduire au maximum les erreurs et les mauvaises appréciations. Comme ils ont réitéré leur soutien aux arbitres contre toute tentative d'approche, d'influence ou de corruption de la part de tous ceux qui gravitent autour des clubs et des instances dirigeantes. Ainsi, les arbitres sont instruits de porter toute affaire qui touche à l'honorabilité de ce métier en justice que ce soit à travers des propos diffamatoires ou toute tentative ayant pour but l'arrangement d'un match, voire l'influence du cours d'une rencontre. Les arbitres, pour leur part, sont bien avertis contre la moindre dérive ou faute aux conséquences aggravantes sur le résultat d'un match. La pression va augmenter davantage sur et hors du terrain, et surtout sur les épaules des arbitres dont certains seront comme d'habitude mis au frigo ou mal notés par des contrôleurs que des initiés estiment qu'ils ont un rôle très important à jouer dans la promotion des arbitres et de l'arbitrage. En attendant, qu'un jour, nos arbitres aient droit à la parole en lieu et place du droit de réserve qui met tout le monde dans un système d'omerta. Seuls quelques téméraires qui, une fois qu'ils quittent le «milieu», osent dire certaines vérités ou dénoncer ce qui peut se passer dans son monde difficilement pénétrable.