Résumé de la 22e partie ■ Les soupçons se dirigent vers Lounès le tailleur. Le vieux Abdallah charge quelques villageois pour le surveiller. Pendant que le vieil homme parlait, Sahnoun avait sombré dans une profonde méditation. - A quoi penses-tu Sahnoun ? lui demanda Zoubir. Tu sembles lointain... -J'étais en train de penser à ce que m'a dit Mouloud, il y a quelques jours... -Mouloud ? Quel Mouloud ? répliqua Zoubir. -Mouloud est berger comme moi. Il habite le village se trouvant au-delà de la rivière. Nous nous rencontrons souvent aux pâturages et nous discutons de tout et de rien pour nous tenir compagnie. La dernière fois, il m'a appris que son père était très malade et qu'il ne tarderait pas à s'en aller. Le vieux Abdellah s'approcha de Sahnoun et lui demanda : -Tu veux bien répéter ce que tu viens de dire ? -J'ai dit que le père de mon ami Mouloud est malade et sur le point de mourir... -Hum...On ne sait pas qui mourra le premier... Mais si cela se produit, il y a des chances que notre tailleur commette la maladresse que l'on attend de lui. -Je pense même qu'il faut faire un saut dans ce village pour savoir ou en est la maladie de ce vieux, suggéra Zoubir... -Du calme, du calme ! s'écria le vieux Abdallah. Si je vous laisse faire vous êtes capable d'aller voir Lounès et de lui demander de se préparer à déterrer un pauvre type qui est sur le point de rendre l'âme. Sahnoun s'il te plaît, contente-toi de surveiller la maison de Lounès. -D'accord, Da Abdellah. Soudain, le vent ramena l'écho d'un appel lointain. Un appel ressemblant à ceux que les hommes lançaient juchés sur une hauteur et que d'autres se faisaient un devoir de répercuter en le lançant à leur tour de telle sorte qu'une majorité de gens puisse l'entendre. -Vous avez entendu cet appel ? demanda le vieux Abdellah. -Oui, fit Sahnoun mais il est trop loin...Je n'ai pas compris ce qu'il disait. -On annonce peut-être le décès de quelqu'un. (A suivre...)