Résumé de la 15e partie ■ Quelqu'un suggère que le coupable est peut-être Mohand, un quadragénaire qui a été, dans son enfance, choqué par la mort de son père tué par un sanglier. Les villageois ont été obligés de surveiller constamment le petit Mohand. Dès qu'il échappe à la vigilance de ses proches ou dès qu'on ne le voit pas dans les environs, on n'at qu'à se rendre au cimetière, près de la tombe de son père, où on le trouve pleurant en silence. Une fois que les quatre hommes ont fini de se remémorer ces événements anciens de leur village, ils se regardent, puis Zoubir, sceptique, hasarde : — Mohand, avec le temps est devenu quelqu'un de gentil et de très calme. Il est toujours muet mais lorsqu'il parle avec les gestes, tout le monde le comprend. Il est si expressif. Je peux même dire que souvent il dit des choses plus sensées que celles qui sortent des bouches de ceux que l'on croit mûrs... Vous savez, mes frères...Le coupable n'est pas Mohand. Il ne peut pas déterrer un cadavre et le couper en morceaux ! — Qui est donc ce monstre ? s'écrie Ali... Le vieux Abdellah se gratte le menton et répond : — J'ai des soupçons... De très forts soupçons.... Les villageois entourent le vieux Abdellah. — Tu soupçonnes quelqu'un, Da Abdellah ? lui demande Ali. — Ah ! Mon brave, Ali...Je ne pourrais le dire. — C'est quelqu'un qui se trouve parmi nous, ici ? s'inquiète Zoubir. — Je ne peux vous le dire non plus...Tout ce que je sais c'est que pour le moment, j'ai besoin d'un bon cheval... Vous savez j'ai un vieux mulet qui trotte difficilement. Est-ce que l'un de vous pourrait me prêter sa monture... Je sais que toi Zoubir, tu as un cheval que tu as ramené de Sougueur... Un pur-sang.... — Il est à toi, Da Abdellah... — Merci... J'en aurais besoin pour effectuer quelques rapides déplacements... J'irai d'abord dans ce village se trouvant derrière les montagnes et où des cadavres ont été également déterrés. (A suivre...)