Résumé de la 5e partie■ Latifa finit par sympathiser avec le jeune homme qu'elle a pris en auto-stop. Il vit en Australie. L'émigré continue de se présenter. — Quand j'ai débarqué en Australie, je comptais travailler dans l'hôtellerie, grâce à cet avantage que j'avais de parler couramment le français et l'anglais. Mais le hasard a voulu que l'on me propose un poste de prof de français dan un collège. — Et bien sûr, vous en avez profité pour épouser une belle Australienne ! plaisanta Latifa qui ignorait encore ce que lui réservait le destin. Le jeune homme sourit un bon moment ce qui intrigua beaucoup Latifa qui demanda alors : — Qu'ai je dit de drôle ? — Non, vous n'avez rien dit de drôle. J'ai souri parce que vous parlez exactement comme ma mère. — Ah ! je vous remercie, mon ami. Je suis si vieille que ça ? — Non...Vous êtes jeune et très belle. J'ai souri parce que ma mère aussi croit dur comme fer que je vais épouser, comme vous dites, une belle Australienne. — Ah ! Vous n‘avez pas l'intention d'épouser une Australienne ? Pourtant, elles sont très belles. — Vous vous trompez ; les belles Australiennes sont celles que l'on voit à la télévision. Les autres sont quelconques. Je peux même vous assurer que nos filles, sont plus belles. De toutes les manières, moi, ce n'est pas la beauté que je cherche chez une femme. Je cherche ses valeurs morales, son instruction, son intelligence, sa gentillesse...Ah ! la beauté... ceux qui lui accordent de l'importance doivent savoir que celle-ci n'est pas éternelle... — Si j'ai bien compris vous êtes venu au pays pour vous marier. — Oui. Je verrai d'abord ma mère, mon père, mes amis. Puis, je dirai à ma mère que je suis venu pour passer trois mois au pays, dans l'espoir de trouver celle qui repartira avec moi. — Et vous connaissez une fille que vous voulez épouser ? — Non, pas du tout. Vous savez, une fille instruite et intelligente, ce n'est pas ce qui pourrait manquer chez nous. Latifa ralentit un peu pour mieux faire part de sa réflexion : — Si j'ai bien compris, il y a en ce moment quelque part en Algérie une jeune fille qui ne se doute pas que vous allez demander sa main ? — Oui. Sera–t-elle brune, blonde ou rousse ? Moi-même je l'ignore. — Et cette fille ira avec vous en Australie dans trois mois ? (A suivre...)