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Alger, Annaba Constantine, Béjaïa
Voyage au c?ur de nos villes
Publié dans Info Soir le 20 - 06 - 2004

Décor La restauration de la vieille médina est évoquée en grande pompe, mais le massacre continue en toute impunité.
Quand les yeux, cruellement agressés par la laideur, refusent d?envoyer d?irascibles et infectes images à la mémoire, celle-ci se contente, dès lors, de s?abreuver dans tout ce qu?elle a emmagasiné de beau, de merveilleux, dans un subtil exercice de rêverie enchanteresse loin des turpitudes de la vie.
Fermer les yeux pour ne pas regarder aujourd?hui Alger, c?est rendre à Alger ses lettres de noblesse, c?est mettre les deux pieds dans le paradis perdu, c?est lui épargner une douloureuse dose de compassion que sa grandeur drapée dans le voile immaculé de la mansuétude rejette. Voir Alger est une chose, la raconter en est une autre. Le nouvel Alger est bidonvilles, cités-dortoirs, montagnes d?ordures, pollution et un éventail de sombres clichés ; le vieil Alger ne peut être narré sans prendre avec soi, quand l?envie nous prend de le sillonner en rituel de pèlerinage, un sac en bandoulière avec de mielleux qualificatifs à satiété.
Le vieil Alger, qui a su se remettre sur pied après le tremblement de terre de 1716 qui avait détruit les trois quarts la médina, ce sont les gouttelettes scintillantes et adoucissantes de Zoudj ayoun, les palais majestueux des deys qui faisaient pâlir de honte les harems de l?Orient, la paisible amirauté cajolée dans son sommeil par les chuchotements des douces vagues de Padovani, les colossaux minarets de Ketchaoua, des djamaâs Lihoud et El-Kebir d?où fusent les décibels mélodieux des muezzins, le parfum enivrant du basilic qui évite les rides à notre «vieillissante» Dame d?Afrique, indulgente quand une bande de gamins venait la déranger par ses interminables parties de football, les venelles en labyrinthe et les skifas hautes et imposantes de La Casbah, les nuits ensorcelantes du Majestic dans le bouillonnant et légendaire Bab el-Oued, le café Malakoff, qui n?est plus le beau mausolée laissé en guise de testament par l?inénarrable Hadj El-Anka, les villas sculpturales de Saint-Eugène, de Pointe-Pescade, de Ben-Omar et de Belfort. Alger n?est plus aujourd?hui une ville musicale où les femmes chantaient depuis toujours, derrière des volets clos. Et pour boucler la boucle, parmi les 2 000 anciennes et historiques demeures qui existaient avant 1962 dans La Casbah d?Alger, classée patrimoine mondial depuis 1992, il n?en restait que le chiffre insignifiant de 800 et le massacre continue. Tout Alger en parle. Tout Alger en pâtit. Le vieil Alger a trop souffert pour pouvoir contenir d?autres convulsions. Il faut que le massacre cesse et que la sémantique algéroise arrive à renouer avec les qualificatifs de la beauté.


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