Le rapport présenté hier lors d'une rencontre nationale des gestionnaires des cliniques privées avec le ministre, fait état de nombreuses lacunes et dépassements dans leur gestion...Exploitation des ressources humaines activant dans le secteur public, non transmission au ministère des informations relatives aux différentes maladies, absence de bilan sur leurs activités annuelles, élargissement des locaux de ces cliniques et l'introduction de nouvelles activités sans en informer la tutelle ou encore le refus de certaines cliniques d'accueillir des inspecteurs du ministère sont autant de lacunes que relève le rapport. Ce dernier indique en outre que la plupart des cliniques privées ne disposent même pas de dossiers de patients. «Un seul médecin procède à l'élaboration de rapports médicaux de tous les malades», ce qui constitue une «violation de la loi et de la profession», indique le rapport. Une situation inadmissible qui met ces établissements en situation de risque de fermeture. S'agissant de la gestion administrative, les activités de certaines cliniques sont qualifiées d'«illicites», les dossiers des travailleurs ne comportant pas les documents nécessaires en plus du transfert des ressources humaines du secteur public vers ces cliniques. Il est noté par ailleurs un déficit dans la gestion des déchets toxiques et le recrutement de spécialistes n'ayant pas passé le service civil. Evoquant les problèmes que rencontrent ces établissements justement, les gérants des cliniques privées des différentes régions du pays ont été unanimes à souligner «un manque important» en ressources humaines dans ces établissements de santé. Le manque en ressources humaines enregistré notamment dans le corps paramédical relève de la responsabilité du ministère de tutelle qui forme pour le secteur public qui souffre également d'un manque dans ce domaine, a estimé le Pr Kelioua, gérant d'une clinique privée à Annaba. «Certains corps quittent les cliniques après avoir bénéficié d'une formation», indique pour sa part le directeur de l'Association des cliniques spécialisées dans la procréation médicalement assistée (PMA), le Dr Benbouhidja qui, à l'instar de son confrère d'Annaba, impute le manque enregistré dans le paramédical au ministère de tutelle.