Un souffle d'espoir pour les couples stériles. Trois nouveaux centres publics d'insémination artificielle seront bientôt ouverts. C'est ce qu'a annoncé hier à Alger Nacéra Kedad, directrice de la population au ministère de la Santé, lors du séminaire sur la procréation médicalement assistée (PMA). Ces centres seront ouverts à Alger, Constantine et Oran. L'insémination artificielle en Algérie est traitée seulement par les cliniques privées et à des coûts élevés parfois même exorbitants. Les trois nouveaux centres prendront en charge, et soulageront les souffrances des couples qui ne peuvent se permettre des soins spécialisés dans les cliniques privées. Le premier centre sera ouvert en début d'année 2008 à Alger à l'hôpital Parnet (Hussein Dey). Le but aujourd'hui est d'intégrer les activités d'assistance médicale à la procréation dans le secteur public. La stérilité pose un problème d'ordre médical et social, compte tenu des limites thérapeutiques classiques et de ses répercussions. Elle reste un sujet tabou au sein des familles algériennes où souvent la femme est victime de préjugés. Dans le monde, la stérilité est estimée de 8 à 10% chez des couples en âge de procréer. Selon les enquêtes nationales menées entre 1992 et 2002, la stérilité touche 7% de couples en Algérie. Soit près de 300.000 couples actuellement. Le taux de réussite des fécondation in-vitro (FIV) est évalué entre 20% à 25% dans les centres bien équipés. Pour l'IA (insémination artificielle), le taux oscille entre 9 et 10%. La préoccupation aujourd'hui est d'être au rendez-vous des avancées technologiques médicales et d'asseoir un savoir-faire au niveau de l'Algérie. Cela se fait par l'intégration de ces technologies dans le secteur public. Aussi, la mise en place d'un mécanisme et d'une procédure de suivi, d'évaluation et de contrôle de la qualité, ainsi qu'une mise à jour des programmes d'enseignement et de formation des personnels médicaux et paramédicaux s'avèrent nécessaires. Il est à noter que la procréation médicalement assistée (PMA) est soumise à certaines règles vis-à-vis de la religion, notamment. En d'autres termes, toute activité de PMA utilisant des embryons ou des gamètes conservés est prohibée en cas de dissolution du couple, soit par décès, soit par divorce. Rappelons que le premier bébé par insémination artificielle est né en 1991 à l'hôpital Parnet.