Les spécialistes ont estimé le nombre d'enfants dialysés en Algérie à 800 enfants, âgés en moyenne de dix ans. Ils ont indiqué, en marge de la célébration de la Journée nationale de transplantation rénale, au CHU de Beni Messous, que ces enfants malades, nécessitent, en priorité, une transplantation rénale. Selon le Dr Faïza Zerdoumi, du CHU Lamine-Debaghine, «la transplantation rénale chez l'enfant est délicate, sachant que les donneurs potentiels figurent parmi les proches du malade et qui eux mêmes peuvent être porteurs du gène de la malformation néphrétique», en soulignant que cette maladie est due à une néphropathie héréditaire et glomérulaire générée par la multiplication des mariages consanguins en Algérie. Elle a indiqué, par ailleurs, que le seul moyen de permettre à ces enfants d'avoir une vie normale, loin des contraintes hospitalières liées à la dialyse, est de créer un registre national des insuffisants rénaux chroniques pour avoir une estimation réelle du nombre de malades. Elle a ajouté que certains cas d'insuffisance rénale peuvent être évités par la prise en charge précoce des malformations néonatales urologiques par des interventions chirurgicales. Pour le Dr Lynda Badaoui, néphrologue au CHU de Tizi Ouzou, le manque de matériel néphrologique adapté aux enfants, ne facilite pas la prise en charge des enfants atteints de cette maladie. Selon elle, «Les néphrologues utilisent le même type de matériel avec les adultes et les enfants, ce qui est incompatible avec la taille et le poids des enfants et n'est pas efficace dans la plupart des cas».