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Le venin
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2008

Faouzi venait de se remarier. Sa jeune épouse avait à peine 26 ans, tandis que lui frisait déjà la soixantaine. C'est que Faouzi avait déjà une femme et était père de famille. Ses sept enfants, dont l'âge varie entre 14 et 27 ans, ne voyaient pas d'un bon œil ce mariage, tandis que sa femme Zakia, qui devait contre son gré cohabiter avec la nouvelle mariée, avait piqué une dépression nerveuse et a dû être hospitalisée durant deux semaines.
Loin de s'en inquiéter, Faouzi filait le parfait amour avec sa nouvelle femme qui, débordante de jeunesse, l'avait contaminé avec sa joie de vivre, aux dépends de celle qui durant de longues années a supporté ses humeurs massacrantes et partagé le meilleur comme le pire à son côté.
Zakia qui n'avait plus personne au monde ne savait plus à quel saint se vouer, et endurait à longueur de journée les éclats de rires frais de la jeune femme. Cette dernière ne se gênait point pour lui démontrer à chaque occasion à quel point leur époux la préférait. Elle n'hésitait d'ailleurs pas à s'habiller en fuseau, jupes courtes et décolletés pour mettre en valeur son beau et jeune corps aux rondeurs appétissantes. Maquillages, coiffure, séances chez l'esthéticienne, aérobic… elle dépensait sans compter et le budget familial rétrécissait à vue d'œil, tandis que les enfants ne mangeaient pas à leur faim.
Chaque revendication de leur mère, Faouzi faisait un tabac et cassait toute la vaisselle, tandis que sa dulcinée éclatait d'un rire hystérique.
Zakia pleurait toutes les larmes de son corps, et dut, à son âge, se remettre à la couture pour nourrir ses enfants. Un jour, elle confia ses misères à une voisine qui, en voulant l'aider, lui propose les services d'une chouafa fort réputée par son “savoir”, surtout en ce qui concerne de telles choses.
Zakia ne se le fait pas répéter. Telle une automate, elle prit son voile et se rendit sans plus attendre chez la dite chouafa faiseuse de miracles.
La chouafa l'écouta jusqu'au bout sans l'interrompre. Zakia raconta son calvaire et émet le souhait de voir son mari revenir à de meilleurs sentiments envers elle et leurs enfants. Qu'il garde “la fille de rue” s'il veut, mais qu'ils aillent habiter ailleurs, loin d'elle afin qu'elle ait la paix une fois pour toutes. La chouafa se montra compatissante et propose mieux :
- Ton mari te reviendra ma fille. Il reviendra à de meilleurs sentiments et chassera cette intruse qui a semé la pagaille dans ton foyer. Mais, pour cela, tu devra suivre mes instructions à la lettre. Ecoutes-moi bien : voici une fiole qui contient plusieurs éléments qui peuvent, une fois absorbés par ton mari, le mettre à tes pieds. Tiens, tu lui prépareras un couscous à la viande et tu mettra cette préparation uniquement dans son assiette. Cela te coûtera la modique somme de cinq mille dinars. Euh, tu sais, pour l'avoir j'ai dû me déplacer jusqu'au Maroc, ça ne rembourse même pas les frais de mon déplacement. Zakia qui n'avait pas cette somme lui tendit une chaîne en or d'une valeur de 10 000 DA. Tant pis, se dit-elle, pourvu que Faouzi me revienne, que ne donnerais-je pas pour ça !
Une fois chez-elle, Zakia prépara un succulent couscous. Son odeur se répandit à travers l'appartement si bien que Faouzi vint lui demander de lui en servir une pleine assiette. Zakia s'empressa de mettre la table et servit à son mari le couscous fumant garni de belles tranches de viande et de légumes frais. Elle profita d'un moment d'inattention pour se saisir de la fiole cachée dans son corsage et verser son contenu dans l'assiette. Faouzi mangea avec appétit et en redemanda. Mais à peine goûta-t-il la deuxième assiette de couscous qu'il sentit une brûlure atroce à l'estomac.
La douleur s'emparait de son ventre et enflammait ses intestins. Il se met à crier et à se rouler par terre. Son fils aîné accourut mais voyant que l'état de son père empirait de seconde en seconde, il appelle une ambulance pour l'évacuer aux urgences. À l'arrivée du véhicule sanitaire, Faouzi avait déjà rendu l'âme. L'autopsie révélera plus tard que Faouzi est mort par empoisonnement. L'enquête déterminera que la fiole contenait un venin de serpent. Zakia écopa de 10 ans de prison ferme, mais bénéficiera plus tard de circonstances atténuantes, tandis que la chouafa et la deuxième femme de Faouzi s'étaient volatilisées.
Y. H.


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