Méfiance Alors que les citoyens se plaignent souvent de ne pas être indemnisés «comme convenu» , les compagnies d?assurances arguent de l?impératif de la vigilance. Combien de fois a-t-on entendu des assurés accuser les compagnies d?assurances, après un accident, de les avoir privés de sommes d?argent qui, selon eux, leur reviennent de droit en application du contrat signé ? Combien de fois a-t-on entendu des citoyens traiter les assureurs de voleurs et de mercenaires ? Certes, les compagnies d?assurances font des «heureux», mais leur nombre est de loin inférieur à celui des mécontents. Un employé d?une compagnie d?assurance explique cette situation en relevant : «Dans la tête de certaines personnes, il est impératif de récupérer, et par tous les moyens, l?argent payé aux assurances. Et quand elles n?y arrivent pas, elles crient à l?injustice et dénigrent les assureurs. Il faut que l?on cesse de prendre les compagnies d?assurance pour des banques.» Selon lui, il y a de plus en plus d?assurés qui recourent à la fraude pour se faire de l?argent sur le dos des assureurs. «Imaginez des automobilistes provoquant intentionnellement des accidents ? Des automobilistes heurtant volontairement un mur ? Des boulangers remplaçant leur matériel neuf assuré par du vieux matériel avant de provoquer délibérément un incendie ? Tout cela dans le but d?être indemnisés. Quand il s?agit de frauder, les gens ne manquent pas d?idées. C?est pourquoi, l?assureur se montre vigilant et méfiant.» Notre interlocuteur reconnaît tout de même que «la méfiance des assureurs peut priver certains assurés de leurs droits, mais cela n?arrive pas toujours». Les assurés reprochent surtout à leurs compagnies d?assurances de ne pas les défendre quand surviennent des accidents. C?est le cas de M. B. dont le véhicule a été percuté par un automobiliste ayant grillé un feu rouge. «Je m?attendais logiquement à ce que ma compagnie d?assurances me rembourse entièrement étant donné que je n?étais pas du tout responsable de l?accident. Mais à ma grande surprise, on ne m?a indemnisé qu?à moitié après qu?on m?eut déclaré à moitié fautif. Ce qui est totalement faux», témoigne-t-il s?interrogeant sur «l?utilité de souscrire une assurance du moment qu?on n?est pas sûr d?être remboursé en cas de sinistre».