Résumé de la 14e partie ■ Ayant découvert que sa femme était très généreuse avec ses voisines, Hamid a recours à l'arme suprême : le divorce. Abdellah tremblait de colère : C'est tout ce que tu trouves à dire ? — Nacéra haussa les épaules et lâcha avec désinvolture : — Que veux-tu que je dise d'autre ? Elle était mariée et maintenant elle est divorcée. C'est très courant de nos jours, tu sais ? Abdellah se tint la tête et serra les poings. Il avait dû fournir un très gros effort pour ne pas extérioriser toute la rage qui bouillonnait en lui. — Tu sais Nacéra, s'il n'y avait pas les gosses entre nous, toi aussi, tu retournerais chez ta mère. Mais hélas ! c'est avec les gosses que tu me tiens. En cas de divorce ce sont eux qui payeront le plus lourd tribut. Ce n'est pas joli de grandir sans sa mère. Il se tut un moment avant de se décider à partir à son travail. — Je vais aller au bureau et quand je reviendrai, je parlerai avec notre voisin. J'espère que j'arriverai à le convaincre de revenir sur sa décision. Ce serait bête d'en arriver là. Après tout, sa femme n'a rien fait de mal. — Tu fais ce que tu veux, Abdellah. En ce qui me concerne, j'ai terminé ma mission. J'ai débarrassé l'immeuble d'une «sehhara». Si Nacéra savait ce qui se mijotait dans la tête de son mari, elle ne serait pas si arrogante. A son retour du bureau Abdellah demanda à sa femme : — Tu ne sais pas si notre voisin a changé d'avis et s'il a ramené sa femme ? — Je ne sais pas...J'étais chez moi... Ce que font les autres ne m'intéresse pas. Je te l'ai déjà dit : cela ne me fait ni chaud ni froid.... —Tu as provoqué un divorce et maintenant tu t'en laves les mains ? C'est tout ce que tu trouves à dire. Et tu ne sais pas, si notre voisin est rentré ou s'il s'est suicidé... — Non, je ne le sais pas et je ne suis pas une concierge pour surveiller les allées et venues des locataires. — Donc, ma chère épouse, je constate qu'il n'y a pas une seule phrase gentille qui sorte de ta bouche. Et de plus tu veux toujours nous faire croire que tu as raison. Tu veux me rendre dingue, c'est ça ? Et en plus tu ne m'as même pas dit si mon estomac me fait toujours mal. C'est fou ce que l'on découvre après avoir reçu un plat de couscous d'une voisine. Tu verras ce qui t'attend. Il se dirigea vers la porte pour sortir et Nacéra lui demanda : — Hé ! Où vas-tu ? (A suivre...)