Cas ■ Un roi qui n'a presque rien ! Beaucoup auront du mal à croire cela pour une raison bien simple : les familles royales sont par définition riches. Seulement voilà, il y a au moins un monarque au monde qui n'est pas fortuné, loin s'en faut. Il s'agit de Jigme Khesar Namgyel Wangchuck qui est à la tête du Bhoutan, un petit royaume perché dans l'Himalaya, depuis bientôt 6 ans. En accédant au trône à l'âge de 28 ans, il est devenu le plus jeune roi du monde. Mais ce que retiennent le plus les Bhoutanais de lui, c'est le fait qu'il n'a presque rien. «C'est le roi le plus pauvre du monde », aiment-ils faire remarquer à chaque fois qu'ils parlent de leur monarque qu'ils apprécient particulièrement. Comme toute la population bhoutanaise, Jigme Khesar n'a droit qu'à 25 hectares de terres cultivables. Et contrairement à la plupart des rois, il n'habite pas dans un luxueux palais, mais dans un modeste bungalow. Lors de son couronnement en 2008, le jeune roi s'était engagé à être proche du peuple. «Je ne régnerai jamais comme un roi. Mais je vous protégerai comme un parent proche, m'occuperai de vous comme un frère et vous servirai comme un fils. Je vous donnerai tout ce que j'ai et ne garderai rien», avait-il affirmé à ce propos. Le moins que l'on puisse dire est qu'il a tenu sa promesse comme en témoignent ses fréquents déplacements à l'intérieur du royaume pour aller à la rencontre des Bhoutanais. Ainsi, il ne se gêne pas à s'asseoir avec les villageois pour écouter leurs problèmes tout en partageant une tasse de thé au beurre. La plupart du temps, il est accompagné par une équipe médicale qui traite sur place les personnes malades. Quand le cas du patient s'avère grave, il est immédiatement envoyé en ville pour bénéficier des soins nécessaires, le tout aux frais de la couronne. Pour ce qui est des personnes qui sont dans le besoin, notamment les veuves et les orphelins, Sa Majesté le roi n'hésite pas à leur accorder des bourses. Pour le commun des Bhoutanais, Jigme Khesar est le «roi du peuple» en ce sens qu'il est très abordable et serviable. Un comportement qui s'expliquerait par la volonté du jeune monarque d'incarner la doctrine du bonheur héritée de son père. Il y a lieu de préciser que l'harmonie bouddhique prime sur la réussite matérielle dans ce petit royaume.